Ma vie d’insomniaque est tout-à-fait fabuleuse, certes, mais je cherche quand même à y échapper un peu. J’ai donc fait des tests à la clinique du sommeil. Et comment dire ? Dison que tant qu’à être ridicule autant s’en amuser et faire des selfies, n’est-ce pas. Des autoportraits en échappé de l’asile psychiatrique, pardon. Ça sonne beaucoup mieux.
Sinon, je ne recommande pas. Pas vraiment parce que j’ai mal
dormi, ce serait mal venu d’accuser les capteurs, mais ce n’est quand même pas
le déguisement le plus pratique du monde et pour rentrer chez soi, je ne
recommande pas, surtout en été ou les tentatives de dissimulation sont beaucoup
moins discrètes. Peut-être eut-il été plus simple de me contenter d’une
pancarte dans le dos « je ne suis pas folle, vous savez » et d’assumer
mais je fus un peu couard.
En parlant de
couardise, j’ai menti par omission sur le formulaire qu’il faut remplir où on
note ses activités heure par heure. Entre nous, on se comprend, mais vous
croyez vraiment que si au lieu d’un simple et pudique «rangement» j’avais écrit
que j’avais passé une bonne heure devant mon placard à skincare pour trier,
organiser (et planquer) ma dernière commande Olive Young, on m’aurait compris? Non, je ne crois pas.
D’après une fée dans les étoiles, qui me comprend très bien,il y a un fil rouge dans mes achats : la
couleur vert d’eau. C’est étrange le vert d’eau comme fil rouge mais bon. C’est
vrai qu’entre ça et le bleu pâle, on dirait que je vais avoir une salle de bain
ultra zen. (Notez que Bonnie Garner a admis m’avoir fortement influencé sur
cette commande. Faute avouée, on va lui pardonner -jeter un oeil sur son site- et mon innocence est
démontrée, tout va donc bien dans le monde merveilleux du skincare.)
Pour parfumer
tout ce vert d’eau, une joli parfum des années ’90 avec des notes de concombre
serait sans toute idéal (Shiseido avait sorti un truc relaxant inspiré de l’aromathérapie
qui eut été parfait) mais je déteste ce genre de parfum. J’ai beaucoup de
respect pour l’Eau d’Issey mais qu’est-ce qu’on s’ennuie… Non, mon genre, ce
sera plus un vieux fond d’Heure Exquise ou de N°19 qui traîne dans mon placard
depuis des lustres. (La haute époque où Annick Goutal et Chanel étaient
encore fréquentables, c’est dire.)
Pour l’option
asile psychiatrique, je n’avais rien non plus. Après coup, je me dis que le
yuzu crissant, passablement énervé, de Yuzu Fou, Parfum d’Empire, eut été très
adapté. Ou alors, une grosse tubéreuse bien hystérique ? Mais j’avais le
parfum parfait pour après !
Retirer les
électrodes bien collées, c’était… Comment dire ? une expérience ? Un
peu comme si j’avais échappé à la guillotine mais que les tricoteuses
avaient quand même réussi à m’arracher la moitié de la perruque. C’était donc l’instant
parfait pour porter l’œillet Louis XV d’Oriza L. Legrand et retrouver un peu de
dignité dans ce parfum qui est le plus «perruque poudrée» de ma
collection. J’adore son Œillet poudré-épicé mais plus encore les quantités de
poudre de riz qu’il laisse dans son sillage très Versailles-XVIIIème, Madame la
Marquise. En plus, les fleurs poudrées, c’est bien joli, vraiment en été. D’ailleurs
si ce n’est pas en été qu’on a besoin d’un peu de poudre pour matifier,
c’est que je n’y comprends plus rien. Vraiment, c’est que je ne suis pas fait
pour cette époque. (Est-ce que les clients d’Oriza… vous savez et vous savez
que je sais que vous savez !)
J'adore. La folle insomniaque. Tellement moi qui me relève à 3h du matin pour sentir un Scherrer ou un Knowing.
RépondreSupprimer-fabien-
J'avoue que je ne me relève pas pour cause de table de nuit bien garnie... (Je me connais! Je sais que.)
Supprimer