le blogueur (trop?) maquillé du dimanche

Rassurez-vous, je ne me trouvais pas spécialement moche ni rien cette semaine, juste un peu cerné, comme d’habitude, mais je me suis beaucoup maquillé quand même. Traduit pour les non-perfumista, il faut comprendre que j’ai usé et abusé de parfums à odeurs de poudre, de fard, de boîte à maquillage.

Le plus moderne, le plus nude, c’est Narciso Poudré de Narciso Rodriguez que j’aime beaucoup parce qu’il reste un parfum floral nimbé de muscs, très signé Narciso Rodriguez et très facile à porter. Il est moderne, dans l’air du temps avec une petite pointe gourmande mais pas trop, il se laisse oublier alors qu’il est bien présent, bref, c’est vraiment un mainstream réussi. Il y a une version rouge qui vient de sortir, je me souviens avoir senti et plutôt aimé, mais rien de plus. Dites-moi si ça vous dit plus de choses qu’à moi.

Dans le même genre, Love Chloé était très bien, mais plus monolithiquement maquillage, salle de bain, on s’en lasse plus vite. Même si sa base vanillée est bien jolie, il est un peu trop passéiste. Il pouvait aller avec la mode des couleurs de peau pour les vêtements et le maquillage, mais le risque quand on colle de trop près à une tendance, c’est de passer aussi vite qu’elle, c'est un coup de tête, un coup de coeur mais certainement pas le grand amour, hélas pour lui. Même les plus coquettes d'entre nous finissent par quitter leur salle de bain un jour ou l'autre.

Soavissima, c’est poudre, poudre et poudre, mais en passant de l’aldéhyde qui peut rappeler le N°22 à une vanille un peu gourmande avec un détour par les fleurs blanches. C'est donc moins linéaire que Love Chloé. Si vous aimez la poudre, rien que ça, mais dans tous ses états, il peut vous plaire. Comme toujours chez Profumum Roma, c’est luxueux et, quoi que bien fait, un peu massif, voir lourd. J'aime bien, mais ça file instantanément un coup de vieux, comme un bijou vrai et trop lourd qui vous transformerait en femme du banquier qui vous offre de la dorure quand il a quelque chose à se faire pardonner.

Le plus blush, poudre mais rose aux joues, C’est Incarnata d’Anatole Lebreton, un peu gras de rouge à lèvre et surtout chair sous le fard avec une très nette sensation que si je ne suis pas démaquillé, ce n’est pas faute d’avoir fauté. Il me fait toujours penser aux coulisses de l’opéra ou les riches bourgeois allaient choisir leurs poules dans le cheptel des ballerines. Oui, si c’était un roman, il serait écrit par Zola, il y aurait des passages lyriques et des empoignades un peu crues.

Et après ça ma bonne dame? Démaquillage à la cologne et je laisse ma peau respirer tout le week-end!