mood

 


C’était une semaine à aller seul au parc, s’assoir sur un banc et attendre avec les fleurs l’arrivée du printemps qui traîne. Elles se reposaient et je faisais des wishlists sur tous les sites marchands dont je suis client, wishlists composées à 53% de la couleur rose qui risque d’être ma couleur 2025, désolé Pantone et vos prédictions dont je me fiche. Je vous rassure, le parc est un ancien cimetière dont les allées sont pavée d’anciennes pierres tombales et j’avais également un tombeau sous les yeux.

 



N'allez pas vous imaginer que j’étais trop malheureux seul sur un banc, je grignotais un cinnamon roll délicieux qui m’avait été offert par un ami aussi gourmand que moi, qui aime moins le rose, il reste fidèle à l’imprimé camouflage, que voulez-vous que je vous dise, personne n’est parfait…

 



L’orpheline de Serge Lutens m’accompagnait et cet accord de patchouli-encens allégé par des muscs blancs si intelligemment utilisés par Christopher Sheldrake était absolument parfait, non pas en raison des connotations de deuil et de tristesse que son nom implique, mais parce que ses nuances terreuses, un peu humides, sa transparence pure, assez lumineuse, s’accordaient à merveille avec cette fin de journée grise dans laquelle la lumière luttait pour allonger le jour. Ce n’était point la lumière bleutée du printemps, mais on sentait dans ce gris blanchâtre poindre le brillant, l’éclat du printemps à venir qui commençait à l’emporter sur les tons jaunes sales de l’automne et la terne tristesse de l’hiver.

 



On sentait l’espoir.




Commentaires

  1. La justesse et la beauté d’un instant.

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    1. C'est tout ce que nous avons, parfois, et la seule chose dont nous avons besoin...

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  2. Savoir saisir ce qu’on aime dans de petits riens, voilà ma définition du bonheur. Belette.

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    1. Parfois, il en faut peu et je remercie la chance d'être un contemplatif...

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