hauts et bas

 

J’aurais pu faire un billet où je vous présentais ma merveilleuse semaine en vous montrant une vie parfaite digne des réseaux sociaux, mais la réalité, c’est que je n’ai pas forcément bien vécu les choses et que c’est OK de ne pas être OK.

En fait, ma semaine colle parfaitement à cette scène de All about Eve ou Bill dit à Margo qu’elle a tout pour être heureuse et qu’elle lui répond qu’il lui manque le bonheur. (J’adore tellement ce film où Bette Davis est absolument merveilleuse de cabotinage dans le rôle de la star au faîte de sa carrière qui doute de tout et ne supporte pas l’angoisse du temps qui passe.)

La fatigue, le froid, mille et une petites contrariétés, l’angoisse existentielle l’emportent sur le positif et j’arrive au week-end épuisé, nerveux et énervé, incapable de profiter vraiment des choses, de prendre du plaisir et n’aspirant qu’a rester sous le plaid pour regarder Alchemy of Souls sur Netflix en dégustant le thé préparé dans mes nouvelles théières ! Parfumé ? Peut-être mais peut-être pas. Ça deviendrait vite lourd, obligatoire. Mais je suis bien certain qu’avec un peu de repos et une sérénité retrouvée, je ne penserai plus qu’aux bons moments. Simplement, je n’ai pas envie de faire croire à la vie parfaite parce qu’on a le droit de ne pas aller bien et de le dire. (Mais on n’a pas le droit de passer sa mauvaise humeur sur les gens !)

Dans les chouettes moments, il y a eu « rencontrer Paula Begoun à Paris » parce qu’elle dit des choses super intéressantes et que le personnage est super inspirant. J’ai fait une interview pour le podcast et vous aurez droit à ça bientôt. Franchement, c’est une bonne interview parce que Paula est bonne en interview, moi, je suis franchement minable mais je n’allais pas laisser passer l’occasion sous prétexte que j’ai eu une insomnie et puis c’est tout, non, non, non. 

Du coup, il y a eu promenade, j’ai vu des gens (Scoop : Coralie de Chokomag a vraiment une peau magnifique en vrai…), j’ai fait un peu de shopping. (Des théières, comme je suis fatigué, je casse beaucoup et ON N’A MÊME PLUS DE BOUTIQUE MUJI EN Belgique !) 

Est-ce que Paris est joli ? Oui, toujours mais unpopular opinion, je n’aime pas la nouvelle Samaritaine que je trouve, certes luxueuse, mais surtout plus froide et impersonnelle. Oui, la restauration est bien faite mais…I l manque quelque chose !

Il y a eu un évènement Kiehl’s à Bruxelles, c’était sympa parce que j’aime bien la marque et que ça faisait une occasion de voir Kim (une fée dans les étoiles) que j’avais plus vue en vrai depuis des mois. (Je ne mets pas publicité ou produits offerts parce que j’illustre avec une photo d’un truc que j’ai acheté il y a des années.) Est-ce qu’il y a des choses intéressantes dans la marque en dehors des classiques ? Oui, il y a un rétinol peu dosé qui à l’air particulièrement sympathique pour les peaux sensible au rétinol et la vitamine C de l’enseigne semble très bien pour les gens qui supportent bien la vitamine C. En gros, ils font tout pour des gens qui sont le contraire de moi.

Tant qu’à parler skincare… J’ai certes moins publié mais j’ai des choses que j’aime vraiment bien et les revues sortirons. Un jour. Quand je les aurai écrites. (Pareil pour les billets parfums que j’envisage de faire mais… Pas le temps et flemme. Le fait de ne pas dormir la nuit donne plus de temps mais pas nécessairement du temps de qualité dont on profite…

Rayon lecture, je me suis fait plaisir (et ça me met en joie un petit peu quand même) en m’offrant la traduction du dit du Genji que j’ai envie de lire depuis… Des années. Le XXème siècle. Il y a 1500 pages et ne vous attendez pas à entendre parler d’autre choses dans les prochaines semaines, je risque d’être dans un mode un peu obsessionnel voire monomaniaque. A moins que je ne décide que je n’aime pas du tout. Déjà, le veille, je m’étais offert la dame de Heian chez Serge Lutens… C’était un signe !

 

Petite revue rapide parce que c’est un parfum de maison pas super évolutif : je trouve ça très joli. Du bois, clair et assez frais, mais plus boiserie ancienne qu’atelier d’ébéniste, un peu poussiéreux, avec des traces d’encens. C’est discret et subtile, élégant. On est un peu dans le même registre que celui du Rêve d’Ossian d’Oriza Legrand, mais c’est beaucoup plus froid, posé et serein ici. Je ne dirais pas que c’est un parfum de méditation, mais c’est un parfum de calme. Se croirait-on dans une maison japonaise ? Je n’en ai la moindre idée, n’ayant jamais e-été au Japon, mais je veux bien le croire. Spontanément, j’aurais dit une maison d’été désertée, après l’été, lorsqu’il fait frais, que le ciel vire au gris et que l’on se dit « Enfin seul ! »