le blogueur du dimanche est une salope (frigide)

Cette semaine, après l’orientalisme vacancier de Shalimar, je suis allé piocher d côté des aldéhydes raides et du vert froid. Peut-être parce que j’aime beaucoup la période fin des années ‘60/début des années ’70. Par passion du vert et du froid, des aldéhydes altiers… Qui sait. En fait, je suis allé pioché du côté de ceux que j’appelé les parfums de salope frigide, qui sont mes préférés parce que la chaleur ne leur rend pas vraiment justice, je dois bien le dire. (Voilà qui est dit long sur moi. Devrais-je le raconter à mon psychanalyste ? Peut-être, mais je suis mieux ici avec vous, entre nous on se comprend au moins !)

Le N°19, Calandre et Rive Gauche, chacun dans leur genre exprime une certaine idée de l’élégance, si on veut, mais surtout quelque chose de cérébral, qui préfère le discours et l’argumentation à la sensualité. Altier et cinglant sont des mots qui leur vont bien à tous les trois. Je dois bien avouer que j’ai écrit cérébral pour ne pas écrire intellectuel, parce que c’est très prétentieux comme terme et que la tradition voudrait que les parfums intellectuels soient les chypres. J’ai parfois propagé le cliché mais je refuse de le partagé. Certes, les chypres sont compliqués mais qui a décrété que la sensualité n’était pas compliquée ? Probablement quelqu’un qui avait une vie sexuelle très ennuyante et qui n’a vu que la sensualité facile, allant droit au but, des orientaux qui comme les cocottes sont tous prêts et un peu facile. (Pour ne pas dire putassiers lorsqu’ils dégoulinent un peu trop de notes vanillées.)


On peut afficher de la froideur et se monter quand même sentimental, mais je leur trouve à ces parfums quelque chose de raisonnable, de raisonné, de pensé et de réfléchi qui tient la passion et l’émotion à distance. C’est pourquoi j’ai dit « cérébral. » Et un peu de défi genre « tu ne me feras pas jouir ! » juste pour avoir le dernier mot/motiver l'autre. 

A vrai dire, si ces vieux parfums (Non, pas vieux, mon âge !) n’aiment pas l’été, moi non plus et c’est peut-être en ça qu’ils me ressemblent ? (Il faut vraiment que je vois un psy !) Reste que c’est bien embêtant de devoir choisir entre ce qu’on aime et ce qui rendra bien, vous ne trouvez pas ? (Bon, pas au point d'aller vivre où il fait toujours froid, ma santé ne le supporterais pas!)


Commentaires

  1. Le principe de la rubrique "blogueur du dimanche", c'est la roue libre, le n'importe quoi, l'élément de surprise. Et, au final, non, je ne raconte pas tant ma vie que ça. Elle est à la fois plus compliquée et plus simple, définitivement autre. Je n'en livre que des fragments isolés et dépourvus de réelle signification. (Remarquez que j'ai déjà du mal à trouver de la signification avec l'aide de mon psychanalyste, je doute d'y parvenir seul face à une page blanche de blog.)

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