le blogueur schizophrénique du dimanche

Cette semaine, j’ai vraiment eu l’impression de vivre sur deux planètes différentes dont l’une est, je dois bien le dire un monde hostile. D’une part, j’ai fait des tests, beaucoup de tests, pour l’Olfactorama. Ça veut dire que je me suis pris la modernité dans la gueule ! des tentatives de faux vieux que j’ai trouvées un peu emmerdantes et inutiles. D’ailleurs, c’est drôle, mais ce dont on m’a dit que je devrais aimer, que c’était mon genre s’est révélé être ce qui me plaisait le moins, voire me dégoûtaient le plus. (Non, je ne donnerai pas de nom, pas avant que les résultats ne soient donnés.) Peut-être que je suis moderne dans le fond. (Heu, non !) Oui, je me suis presque senti en territoire hostile parce que…

L’autre planète, c’est l’ancien monde, le XXème siècle. J’ai porté des vintages, dans la foulée de Rive Gauche, que j’ai reporté avec plaisir, je me suis paré de Calandre, du N°19, de Vent Vert, du Dix, dans des versions anciennes, j’ai fait du shopping sur eBay, à la recherche d’autres trésors. Pour les vêtements, j’ai fouillé l’internet de fond en comble pour dénicher des coupes XXème siècle. Durant mes insomnies, j’ai commandé des éventails parce que c’est indispensable en été. (En plus, ça muscle le bras et c’est nettement moins polluant que la climatisation.) Bref, j’ai traversé la vie en niant complètement mon époque, un truc aussi moderne qu’internet permettant d’oublier complètement la modernité. Dans la vraie vie, ma capacité à nier mon environnement et à ne pas regarder la réalité en face vous impressionnerait. Je me voile très bien la face. D’ailleurs, on n’a rien trouvé de plus joli qu’une voilette pour planquer les misères de l’âge et des mauvaises nuits.

Oui, je ne veux pas des parfums qui me ressemblent, je veux des parfums qui me font rêver et qui m’emmènent le plus loin possible. Et vous ?