Dior Homme
avait tout d’une bonne nouvelle, d’une bonne surprise. La relance en mainstream
de l’iris et ce culot d’oser une note jugée jusque-là plutôt féminine pour un
masculin. La niche l’avait déjà osé, bien sûr, mais Dior n’en était pas à son
coup d’essai, Fahrenheit dans les années’80 avait déjà osé la violette, alors
passée de mode et jugée peu masculine, avec un succès durable.
Le départ
de Dior Homme emballe, conquis et séduit, un iris très carotte poudreuse, un
peu rafraichi, un peu aromatique pour ne pas rebuter ceux qui tiennent à
afficher les codes de la masculinité. Viennent s’ajouter des notes cacaotées,
chocolatée, un peu plus gourmandes, certes, mais qui surtout assombrissent le
parfum, lui donne une belle présence, une profondeur qu’on attendait peut-être
plus de Dior. On est avec le prince charmant, l’homme parfait : viril
mais doux et prévenant.
Hélas, l'histoire d'amour tourne court : quand surgit le fond ambré boisé,
envahissant, car Dior Homme est très présent, c’est pour moi la nausée assurée,
pour d’autre ce sera juste l’ennui assuré devant ce qui se voulait probablement
confortable et sensuel. Le parfum ne s’effondre pas, mon enthousiasme bien… J’avais
applaudi à la fin du premier acte, J’aurais dû quitter la salle à l'entracte. (Et surtout ne pas ramener mon cavalier chez moi!)
Dior Homme,
Olivier Polge pour Christian Dior, 2005
J'aime bien ( beaucoup e fait ) ce parfum, mais je lui préfère de loin Fahrenheit. Dior Homme a quelque chose de convenu je trouve, alors que Fahrenheit me semble toucher au génie. Par rapport à l'ère Demachy, c'est tout de même infiniment meilleur, la comparaison me parait d'ailleurs insensée car Dior Homme est un parfum intéressant, à défaut d'être génial.
RépondreSupprimerFahrenheit, je l'aime bien, beaucoup, mais il a pour défaut d'avoir été trop (et mal?) porté. Quand je le sens encore, j'ai toujours une certaine émotion. (Et lui, je l'aime du début à la fin!)
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