de 2025, je garde…

Sans vouloir faire un truc du genre « favoris » c’est peut-être intéressant que nous nous demandions ce que nous allons garder de l’année écoulée (en beauté parce que malheureusement, nous n’allons pas pouvoir laisser derrière nous les guerres, l’extrême droite et tout un tas de conneries dont pourtant nous ne souhaitons que les abandonner au passé) et voir si nous avons appris des choses, si notre rapport au monde, à nous-même et à la beauté à changer. On va parler que beauté parce que vous n’êtes pas ici pour faire ma psychanalyse, même moi je trouverais ça assommant. Donc qu’est-ce que j’ai découvert en 2025 et qu’est-ce que j’ai envie de garder. Ou besoin de garder parce que, fort regrettablement, ce qui me fait envie n’est pas nécessairement ce qu’il y a de mieux pour moi…

La barbe

C’est le point qui ne concerne que moi, qui vous donnera peut-être des idées mais pas si vous êtes une fille, mais je suis ravi d’avoir laissé pousser en 2025. Oui, elle est toute blanche, ce qui ne rajeunit pas mais c’est un gros succès de foule, tout le monde aime bien. (Ou à peu près.) Si j’étais une marque, je dirais que c’est un rebranding et que suis passé de généraliste à niche en me mettant dans la case daddy. Je cible un public plus restreint mais plus engagé. De toute façon, le souci que ça poserait est celui de l’âge et ce n’est pas un souci pour moi : je vais avoir 55 ans et je n’ai pas l’ambition d’en paraître 10 de moins même si nous vivons dans une société qui pratique l’âgisme à outrance et qui ne consent à voir ses vieux de façon positive que s’ils arborent tous les attributs de la jeunesse. C’est suffisamment pénible de vieillir avec tout ce que ça comporte sans s’ajouter la peine de prétendre que ce n’est pas le cas. Soyons bien dans notre âge et puis c’est tout. (Et ayons une place assise dans le bus !)

Le sport

Ce n’est pas vraiment un point beauté puisque je ne me suis pas fait une silhouette de rêve et que ça n’arrivera pas non plus en 2026, même si j’adorerais ça mais nous allons rester lucides : c’est trop de travail et d’investissement pour un résultat qui ne m’intéresse pas tant que ça. Mais ça aide vraiment à rester en bonne santé et je reste persuadé qu’une jolie peau, c’est aussi le résultat d’un corps en bonne santé. Après tout, quand on a une sale tête, le première chose qu’on nous dit, c’est « tu as l’air malade ! » pas « ton sérum n’a pas l’air suffisamment hydratant, ma chérie… » Bénéfice skincare évident : l’activité physique fait circuler le sang, ça donne immédiatement le teint plus frais et ça oxygène la peau et lui apporte des nutriments. (Avis perso, ça fait plus de bien et c’est plus efficace que de se gaver de compléments alimentaires.)  Je n’aime toujours pas vraiment ça et je dois régulièrement me mettre des coups de pieds au cul pour ne pas renoncer. D’ailleurs en parler avec vous, ça m’aide vraiment à ne pas renoncer !

Les leds.

C’est vraiment la grande révélation skincare de l’année. Je ne pensais absolument pas que j’aimerais ça et que je m’y tiendrais. Pourtant, tel est bien le cas. C’est totalement intégré, ce sont mes dix minutes complètement passives, celles où je ne vois rien, où je me retrouve isolé, incapable d’agir et pendant lesquelles je peux m’écouter penser. (Ce n’est généralement pas très intéressant, ni très profond, mais je ne désespère pas qu’un jour jaillisse une bonne et belle pensée.) Surtout, j’adore les résultats. (Je ne suis pas tombé dans le mysticisme, je reste avant tout une coquette folle de son corps !)  La peau est plus belle, plus lumineuse, e teint plus frais et je suis persuadé de lui faire du bien sur le long terme et de la maintenir un peu plus ferme un peu plus longtemps. Après le passage « je me fiche de paraître mon âge » je ne peux vraiment pas écrire plus jeune, n’est-ce pas ? Est-ce que tout le monde peut en profiter ? Oui, bien sûr, mais je trouve que c’est surtout miraculeux pour les peaux sensibles. (Revue la plus détaillée ICI) Pour une peau qui craindrait surtout le relâchement, les micro-courants seraient une option à envisager aussi, peut-être à privilégier si vous ne pouvez pas tout faire. Notez que j’ai toujours mon Foreo Bear et que je continue de m’en servir, uniquement sur le haut du visage bien sûr (pour cause de barbe) et que je trouve ça vraiment bien pour faire dégonfler, nettement les yeux. Clairement, c’est un vieux modèle et je prendrais autre chose aujourd’hui, mais c’est comme les leds : les techniques évoluent mais pas au point de devoir remplacer ce que nous avons déjà par la dernière nouveauté ; nous pouvons très bien continuer avec ce que nous avons jusqu’à ce que ça ne fonctionne plus.

Les petits prix.

Cette année, j’ai essayé des choses pas chères vraiment bien. Qu’ils soient question de soins de drugstore coréens, de soins de grande surface comme l’Oréal Paris, Mixa, etc. ou de choses plus pointues comme The Ordinary, j’ai constaté qu’il y avait eu un vrai progrès. La sensorialité était au rendez-vous, autant que dans le luxe, et l’innovation était présente aussi. Il est loin le temps ou c’était un pis-aller d’acheter un soin à moins de 20 €. Je ne dis pas que je tourne le dos aux soins couteux, simplement, il faut que de vraies raisons expliquent le prix. Oui, certains actifs coûtent cher, sont compliqués à stabiliser dans les formules, etc. et je suis prêt à payer. Mais pas pour un sérum hydratant et rien de plus. Zut aux services marketing qui n’ont rien compris et essayent de nous vendre du rêve. On a besoin et envie de rêver, mais on veut des explications, comprendre et trouver une bonne raison. Oui, ça va être plus compliqué comme job, mais j’ai à peu près zéro compassion. Ce n’est pas parce que vous prétendez être nos amis que nous vous croyons forcément et nous n’avons pas pour ambition d’être les vôtres.

Les parfums de vieille.

Sentir à la mode, vraiment, je n’en ai rien à foutre. J’ai passé l’âge de ces conneries. Je veux des choses belles, sophistiquées, qui demandent un peu de culture pour être comprises. Ça ne m’intéresse pas de comparer x parfums de niche qui sentent la cerise et je n’ai pas envie de sentir la vanille. Je veux qu’on me raconte des histoires et ce sont généralement les parfums anciens qui y parviennent. Je suis enchanté quand ils existent encore dan des versions qui sont toujours belles même si elles sont un peu différentes des originales et bien content d’avoir fait du stock comme un enragé quand une version me semblait particulièrement belle parce que « on ne sait jamais, ce n’est pas comme si on ne nous avait pas déjà fait le coup ! » Là, ce n’est même pas lié à mon âge : la plupart des parfums que j’aime date d’avant ma naissance mais en même temps, oui, c’est aussi dû à l’âge et au fait de ne pas vouloir paraître jeune et à la mode parce que, quand même, il y a plus intéressant à faire de son temps que participer à une course perdue d’avance.

NB: bien sûr que si je reprends l'expression, elle n'est plus du tout péjorative sous ma plume. Je renverse le stéréotype négatif en fierté, etc, nous savons…

Voilà, j’ai mis 5 points. J’aurais probablement pu en trouver plus. Certains me diront que le fait que je porte la barbe, ils n’en ont rien à cirer et c’est bien normal, mais je ne fais pas du journalisme d’investigation ou de la philosophie, je vous parle de moi et de mon expérience. D’ailleurs, je serais bien curieux de savoir quelle est votre expérience à vous et ce que vous garderez en mémoire de 2025 et aurez envie de garder pour 2026…