Juillet se termine et les soldes avec lui, ça tombe bien,
j’aime pas les soldes, j’ai toujours envie de ce qui va venir. (Oui, je pense
automne-hiver alors que je déteste l’automne-hiver. Tout particulièrement
l’automne. Peut-être que c’est une forme de masochisme ou une préparation
psychologique pour affronter le froid, allez savoir !) Autant prévenir que
j’écris en mode ronchon/anxieux en dépit des vacances parce qu’il a bien fallu
courir avant et après ce qui a fait de cette période une période difficile… (Je
sais : je ne suis jamais content et je ne sais pas parler de choses
agréables sans râler un peu.)
Preuve que tout n’allait pas bien dans le meilleur des
mondes, j’ai eu du mal à lire, à me concentrer sur la lecture, consacrant
peut-être trop de temps à nourrir mon angoisse sur des sites d’actualité. Même le
dernier Murakami sorti de ma PAL pour les vacances a été une lecture compliquée :
j’ai peiné à entrer dedans. Pourtant, une fois dedans, je retrouve ce que j’aime
chez l’auteur : ses personnages un peu losers, un peu décalés, cette réalité
parallèle à la notre, qui tient du rêve fantastique, mais pas trop, dont on ne
sait avec certitude dire ou commence le songe et ou finit le réel. Ce n’est pas
son meilleur roman, mais un univers qu’on retrouve avec grand plaisir, un
univers qui fait du bien. Mais j’en discutais avec quelqu’un et nous sommes
parvenu à cette conclusion que le meilleur roman de Murakami est toujours le
premier que nous lisons, celui de la découverte, de l’immersion dans ce monde
juste assez étrange pour nous faire douter (et laisser s’envoler notre
imagination !)
Tant qu’à parler de rêve, il faut que je mentionne l'album Utopia de
Gwenno, chanteuse galloise (mais il n’y a que deux morceaux en gallois, le
reste est en anglais) dont la pop est résolument onirique et surexposée tant
elle est lumineuse avec ses nuances rétro pas nostalgiques pour autant, son ambiance délicate
et émouvante. L’album m’accompagne, m’apaise, me fait danser, va très bien avec
Murakami… (Et je suis ravi de retrouver l’ancienne Pipette !) La loi ne
devrait-elle pas nous obliger à aimer une chanson qui s’appelle dancing on
volcanoes ? Je crois bien que si ! Est-ce que je crois voir un flacon
de Nina Ricci sur la pochette ? Oui ! Et l’air du temps va très bien
avec l’ambiance de l’album ! (Pourtant résolument plus moderne que le
parfum.)
Pour parler parfums… Les vacances font du bien. Ne partir qu’avec
quelques flacons, même si c’est compliqué de les choisir est extrêmement
reposant. Ne plus avoir à choisir vraiment, prendre une fleur blanche solaire
au hasard et se laisser griser par la tubéreuse, quel bonheur. Mention spéciale
au grand jeu de Voyages Imaginaires si facile à porter avec ses notes toutes
douces de lait de coco et poudre de vanille qui tempèrent la chaleur de la
fleur et la fondent sur la peau. Ce n’est pas le plus flamboyant des parfums mais
il a beaucoup de charme, il apaise. (J'en parle plus ICI)
Au retour, ça repart dans les questionnements en mode « bientôt
la rentrée et de quoi vais-je avoir envie » mais surtout des retrouvailles
avec l’Infusion d’Iris, déjà classique, mais dont on parle fort peu en dépit de
sa grande beauté, à la fois dans sa construction et dans l’effet produit qui
est celui d’un parfum chic et élégant qui joue sur des codes un peu plus
intellectuels que la sensualité ou le romantisme. Et ça fait du bien d’être considéré
comme intelligent parfois. (J’ai beau ne pas être un intellectuel, j’apprécie d’être
traité comme une personne non complètement décérébrée qui ne pense qu’à ses
fesses-ou à celle des autres même si j’envisage de créer mon compte onlyfans.
NON.)
Un petit frisson cosmétique incompréhensible pour les
français, c’est de pouvoir faire en grande surface des stocks de Mixa. Il faut
que je vous explique : la marque est très mal diffusée chez moi où l’on
trouve peu de références (et jamais celle qu’on cherche bien évidemment, sinon
c’est pas drôle) et plus chère. Vous me direz qu’un ou deux euros, ma fois, ce
n’est pas la ruine, mais sur un produit à moins de dix euros, c’est facilement
25% donc… On se sent floué ! La crème corps et visage à l’acide
hyaluronique a été un pur moment de bonheur (dont j’ai ramené des pots, j'en parle ICI) mais j’ai
aussi pris d’autres choses à découvrir ici au calme (un mot qui va bien à Mixa)
entre deux trucs plus excitants, plus pointus, plus risqué. Et sans me prendre
la tête et réfléchir. Ce qui fait beaucoup de bien dans une vie où nous
réfléchissons beaucoup trop. Mixa, dans le fond, ça me rappelle que les
cosmétiques devraient être simples, pas compliqués, pour se faire plaisir et
pas une compétition ultra sophistiquée qui n’est pas toujours nécessaire pour
avoir une jolie peau. (De même qu’il ne doit pas être nécessaire de se
surendetter pour avoir une tête qu’on supporte le matin face à son miroir.)
Petit bonheur : porter un t-shirt Hello Kitty. Blanc et
rose. Parce que ça donne bonne mine, le blanc et rose. Et qu’on ne peut pas
vraiment se prendre au séreux en Hello Kitty.
Autre petit bonheur : passer acheter de thé à Arcachon
dans la bien trop jolie boutique Honoris Causa, parce que tout est beau et bon
et que le maître de maison est adorable de gentillesse. Et puis, on a toujours
besoin de thé. Et de manger des canelés, même si c’est quasiment mission
impossible en Belgique. (On en trouve, mais ils ne sont pas bons, jamais.)
Et puis : regarder l’océan. (Ou la mer ou un fleuve ou… de l’eau quoi ! Mais comme j’étais au Pays Basque, c’était l’océan.) Je trouve que c’est l’une des choses les plus agréables du monde (tant qu’on ne voit pas les bouts de plastique), une de celle qui me manque à Bruxelles, mon snobisme naturel m’éloignant du canal qui est… MOCHE et de la Woluwe qui est quand même un peu petite à mon goût. Ça qui peut calmer des nerfs surexcités, donner de l’énergie, angoisser, faire rêver… Je pourrais y passer des heures. Pas vous?
(De préférence bien assis, à l’ombre avec une bonne tasse de thé, est-ce que je
demande vraiment trop à la vie ?)
Toutes les Infusions de Prada sont belles avec leur iris délicat dans chacune d'elles.
RépondreSupprimerPour ce qui est de la Belgique, l'ayant visitée plusieurs fois je la trouve magnifique, avec son côté mélancolique. Et puis vous avez une collection de peintres symbolistes plutôt exceptionnelle (avec ce décor et ce climat il est évident qu'ils ont prospéré chez vous),
Certaines sont un peu moins intéressantes, mais aucune n'est vraiment moche, je le reconnais bien volontiers.
SupprimerMais ignorez-vous que l'herbe est toujours plus verte ailleurs? Et que ce que l'on a sous les yeux sur le chemin du bureau n'est pas toujours le plus joli d'une ville? (Je dis ça mais je me régale des façades Art Nouveau et tant pis si ce n'est pas le chemin le plus court!)
Merci pour tes mots toujours agréables à lire. Ici, je me délecte de prendre le temps de prendre mon petit déjeuner dehors à l’ombre, de prendre le temps pour marcher, admirer, faire la touriste chez moi… de boire mon café en écoutant les oiseaux. Belette.
RépondreSupprimerAlors, l'aveu du jour: les pépiement des oiseaux m'énerve beaucoup beaucoup. Curieusement et fort illogiquement parce que c'est tout sauf mélodieux, les seuls oiseaux auxquels je me suis habitués sont les corbeaux et les corneilles. (Mais j'ai été totalement traumatisé, enfant, par les cris des paons de mes voisins.)
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