(juin 2024)
Entre « les vacances c’est fait
pour lire » et « lire, c’est prendre des vacances » mon cœur
balance et je crois que les deux propositions sont également vraies. J’ai commencé
à tenir des statistiques sur mes lectures et je suis plus ou moins à un livre
par semaine. Un peu plus, mais sans toute parce que j’ai pris de
« l’avance » durant une semaine de congés. Je suppose que ça fait de
moi un gros lecteur et pourtant je suis toujours un peu frustré par
l’impression de ne pas lire assez, faute de temps pour ça. (Est-ce que je
pourrais passer moins de temps devant des écrans Er donc lire plus ? Oui,
probablement. Mais je tirerais bien plus de profit à ne pas travailler et avoir
ainsi du temps pour lire… Le problème, ce n’est pas l’écran de la télé, c’est
celui du PC du boulot, mais l’euromillion ne veut pas de moi.
Juste après avoir regardé « happiness »
drama qui porte bien mal son titre puisqu’il décrit, juste après la fin de la
crise covid, une situation de confinement dans une Corée qui tente ainsi de
contenir une épidémie de zombie, j’ai lu le fort bien nommé quarantaine de
Peter May qui raconte une histoire policière dans un Londres confiné pour
tenter de contenir une crise de grippe aviaire qui touche les humains. Écrit
dix ans avant le covid, c’est horriblement juste et bien vu, publié et donc lu
après, c’est peut-être encore plus angoissant. Qui était cette petite fille
dont on a retrouvé les os dans un sac de voyage se demande l’enquêteur dont le
fils va probablement mourir de la grippe à l’hôpital ; l’ambiance est
posée, sombre et pessimiste. Autant le drama est plaisant mais oubliable,
autant Peter May est un auteur que j’apprécie et que je recommande fermement
même si j’admets que ma lecture est peut-être biaisée parce que le confinement
a été une chose que j’ai plutôt appréciée, mes vacances idéales étant :
moi, enfermé dans une pièce avec une pile de livres. (Pour me reconfiner, c’est
quand vous voulez, les gens.) Peut-être que c’est cela mais l’auteur sait poser
une atmosphère, créer des personnages avec une vraie psychologie, auxquels on
s’attache, même si dans ce roman, l’atmosphère générale l’emporte un peu sur
les personnages.
Katie de Michael McDowell dont nous avons tous adoré Black Water, du moins ceux qui l'ont lu, c’est le plaisir du bon gros roman feuilleton, gothiquement victorien, beaucoup de rebondissements, des méchants impitoyables, des coups de théâtres, du mystère, une magnifique couverture et un auteur qui dit de son ouvrage « Katie contient certains de mes meurtres les plus effroyables. C’est sans doute mon livre le plus cruel. C’était très amusant à écrire. » On pourrait s’en priver mais ce serait bouder son plaisir. L’époque étant un peu avare de plaisir, surtout lisons-le ! (L'éditeur nous promet une autre sortie cette année et je suis dans l'impatience!)
Et après? Mes envies sont peut-être un peu plus sérieuses, studieuses, avec des essais mais je suis ouvert à toutes les recommandations. (Y compris les plus feel good même si j'ai un peu boudé le genre dernièrement.)
Merci pour ces conseils de lecture ! Je me suis pris Katie samedi dernier chez mon libraire attitré. J'ai adoré la série Dark Water. J'avais noté le livre de Peter May dont je suis fan depuis la trilogie écossaise. Louise Penny, j'en ai entendu parler mais pas encore lue...
RépondreSupprimerLa trilogie écossaise, c'est probablement ce que Peter May a fait de mieux. Du vrai bon roman, autant psychologique que policier, plus même tant on a l'impression que ce n'est pas la résolution d'un mystère qui compte dans le livre. Mais c'est un auteur qui ne m'a jamais déçu, j'ai toujours eu ma dose de plaisir avec lui!
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