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lectures en cours


C’est le billet bas-bleu, celui sur les lectures en cours, les lectures prévues, celui sur les livres à mon chevet qui me ferait passer pour une personne érudite et intelligente alors que j’ai tout juste un vernis de culture. En ce moment, beaucoup d’histoire en cours ou en projet. C’est ma formation de base, que j’ai trouvée tellement enrichissante et utile que je ne recommande pas à ceux qui veulent faire carrière et dont les dents rayent les parquets car elle n’est pas excessivement respectée… (La princesse de Clèves, le petit Nicolas, tout ça, toi-même tu sais… #rancune)


Je ne présente pas Alain Corbin aux perfumista : le miasme est la jonquille est une référence, un ouvrage culte pour tout ceux qui s’intéressent aux odeurs et je refuse de croire que vous ne l’ayez pas lu. (Si c’est le cas, filez l’acheter et lisez le en prétendant le relire.) L’histoire des mentalités, les XVIIIème et XIXème, c’est vraiment tout ce que j’aime donc je me réjouis de lire autre chose de lui sitôt que j’aurai terminé Persifler au siècle des Lumières: Histoire du mot "persiflage" d'Élisabeth Bourguinat  qui est tout à fait passionnant et intéressant une fois passées les première pages.


On découvre, une pratique du langage, une mode (le sens du mot est passablement différente de celui qu’il a aujourd’hui) et toute une époque, sa mondanité, sa mentalité, ses enjeux sociaux et politique, on est fasciné, un ne lâche plus l’ouvrage comme on ne lâche plus un bon policier ou un thriller et je me prends à avoir plus d’affection, de respect (?) pour les petits-maîtres que je n’en avais avant. Quant aux liaisons dangereuses, j’ai juste envie de le relire une fois de plus, ce nouvel éclairage, puisqu’on en parle beaucoup, me le montrant un peu autre, toujours aussi interpellant. (Le libertinage trouve des échos dans notre époque et son rapport à la domination, s’il se transpose un peu ne nous est pas forcément étranger, il y a tout un (en)jeu philosophique qui me parle beaucoup quand je contemple ce siècle. (J’allais écrire mon siècle, mais rien à faire, je n’y parviens.)


Petit mot sur les vagues de Virginia Woolf, enfin terminé: j’ai pris beaucoup de plaisir à cette écriture et à cette tentative de mettre la vie, toute la vie, dans un livre qui n’est pas, effectivement, sans rappeler Proust. Les deux ouvrages dans le fond, se condamnaient à l’échec par leur ambition, mais notre cher Marcel réussi quand même mieux parce qu’une philosophie, que l'on peut où non partager, est présente derrière ses lignes qui donne une tenue, une cohérence, un sens à l’ensemble. Virginia Woolf, reste dans le descriptif lorsqu’elle embrasse l’expérience et d’une certaine façon «rate» quelque chose mais c’est pourtant un roman très abouti, très poétique, qui accompagne, fait réfléchir, questionne même si on peut se contenter de se laisser porter, emporter par les personnages, les situations. Une lecture qui m’a donné envie de continuer à lire (c’est un fameux critère pour déterminer si j’ai aimé un livre et à quel point) et à (re)lire Virginia Woolf.


Tout ça sur un fond musical de k-pop honteuse sauf que j’assume tout, y compris ma midinetterie finie, sans le moindre complexe.

 


NB: au début, je voulais faire un simple post photos avec peu de texte, à la façon d’une story sur le résal social mais le blog me permet décidément de m’adonner à mon penchant pour le verbiage. Je ne suis peut-être pas convaincu qu’une image vaille 1000 mots. Une occasion de redire toute mon horreur des gens qui achètent des livres Taschen parce que c'est instagramable, dignes héritiers de ceux qui en achetaient au mètre parce qu'une bibliothèque est toujours décorative et vous pose un homme.


Commentaires

  1. Je lis aussi beaucoup de livres d'histoire, ça me passionne en fait bien plus que lors de mes études (je n'ai jamais réussi à m'intéresser aux institutions locales et régionales en Belgique lors des Temps Modernes).

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    1. Ah, j'ai du avoir plus de chance et étudié des choses bien plus intéressante (je me souviens de six mois sur la révolution française passionnants!) mais le Moyen Âge me posait vraiment problème: l'assolement triennal, rien à faire, je m'en fichais, je m'en fiche encore et je m'en ficherai toujours. Donc pour moi c'est plus "je continue" mais j'ai eu besoin d'une pause avant d'y revenir quand même!

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