théières de printemps

 billet d'humeur un peu chafouine 

Tu sais que le printemps est bel et bien là quand tu sors tes théières d’été. Parce que, oui, je suis névrosé au point d’avoir des théières d’été et d’hiver même si je peux parfois boire les mêmes thés dedans, mais psychologiquement, certaines théières, je ne peux pas quand ce n’est pas le bon moment. Voilà qui ne relève pas de la psychiatrie mais de l’esthétique. Et pour parler de choses qui mettent en joie, j’ai reçu une commande Honoris Causa. (Sans théière, cette fois. Vous voyez que je peux être raisonnable!)

Je suis toujours complètement obsédé par les mêmes thés et j’explore les senchas sans me lasser, je m’y connais d’ailleurs si peu que le sencha de base me convient tout à fait. (Je ne suis pas SI sophistiqué.)  

Si vous ne connaissez pas et que vous voulez un conseil pour un truc ultra facile à boire, je vous dirigerais personnellement vers un genmaïcha avec du riz grillé, c’est très doux, un peu gourmand mais léger, un thé facile à aimer. Mon coup de cœur est un peu parfumé et chinois, c’est étang des nuées soyeuses un thé vert de Chine brassé avec des bourgeons de lotus. C’est la chose la plus douce du monde, un thé soyeux en bouche et impossible à rater. Oui, j’ai beau dépenser des fortunes en bouilloires électrique avec températures, etc., il y a toujours un moment ou j’oublie mon thé parce que je n’entends pas l’alarme du téléphone, que je suis concentré sur autre chose... La bonne nouvelle, c’est que j’ai quand même une vie et que je réussi à penser à des choses.

Pas de déception Honoris Causa, je n’en dirai pas autant des autres. A commencer par Kusmi Tea dont on n’attend pas grand-chose pourtant et qui réussi à rater son Yunnan n°21 qui est assez fade en bouche… Oui, le Yunnan, c’est mon classique de base du matin en dépit d’une honteuse tromperie avec l’Assam en ce moment. Ça fait 20 ans que je bois du Yunnan, ne me dites pas que je ne sais pas le préparer. C’est un mystère et franchement, il peut bien être aussi bio qu’il veut, non, non, non, ce n’est pas possible.

Être déçu par Kusmi, vous me direz que c’est bien fait et qu’on savait qu’on ne peut pas faire confiance à ces gens et que je devais m’y attendre. Ok, vous avez raison, mais parfois dans mon épicerie préférée, il m’arrive d’avoir des bouffées d’optimisme que voulez-vous ? Et c’est la même bouffée d’optimisme qui m’a fait acheter la tisane du Roy de Dammann Frères. C’était vraiment un jour où je n’étais pas inspiré.

Il y a donc une série d’infusions sur le thème Versailles ; j’ai joyeusement choisi la tisane du Roy parce que la boîte était fort jolie et parce que c’était aux agrumes. 

Mais j’ai l’impression de boire une eau chaude vaguement aromatisée en percevant loin très loin le spectre de l’amertume du pamplemousse mais j’ai quand même envie de répondre à ma sœur Anne que, non, vraiment, il n’y a que la route qui poudroie tellement ça ne goûte pas grand-chose. Il y a là de quoi me gâcher ma soirée, heureusement que j’ai choisi de revoir Minamdang Café, j’avais bien besoin de ça, et que je ne suis absolument pas déçu et que j’aime toujours autant. (Même si revoir est surtout le prétexte à ne pas me concentrer, mais chut, on va pas dire ça comme ça, ça pourrait faire de la peine aux acteurs. D’ailleurs, j’ai ma dose de mignonceté, de suspens et de rire, je suis ravi !)

minamdang café, netflix

Si vous avez des recommandations thé, je suis preneur. Ou même des listes de trucs à éviter…