infusion d'iris

 

À voir le flacon qui se vide lentement, on pourrait penser que l’infusion d’iris n’est pas l’un de mes parfums préférés. Détrompez-vous : la taille compte, mon flacon est un 750 ml et j’adore l’infusion. J’adore sa façon de replacer le thème des aldéhydé classique dans la modernité avec le même coté propre, savonneux, sur quelque chose d’un peu plus sombre, mais avec des muscs blancs, de l’iris, chic, mais traité de manière contemporaine, pas du tout poudre de riz de cocotte. J’adore son départ faussement cologne, le fait qu’on le sente beaucoup et qu’il soit un piège à compliments. J’adore oublier que je me suis parfumé puis tout d’un coup avoir des bouffées d’infusion. J’adore rentrer tard le soir dans une pièce quittée le matin et me dire « c’est chez moi, ça sent mon parfum. » J’adore son ambiance nette, maison bien rangée aux murs blancs, linge propre, lessives, salle de bain mais avec une présence : l’infusion est un parfum habité. J’adore qu’il parle à ma tête, pas à mon cœur ou à mon cul, mais sans être pédant ou malveillant.

 

Je l’adore et je ne peux pas envisager de ne pas en avoir un flacon.

 

Infusion d’iris, Daniela Andrier pour Prada, 2007.

PS: watch me demain porter un oriental crapuleux, à quatre pattes sur la moquette, les fesses à l'air, feulant "prends-moi" mais avec une bonne dose de laque Elnett parce que brushing impeccable toujours.