japonismes

 


C’est un peu par hasard, mais tout tourne beaucoup autour du Japon en ce moment.  Très honnêtement, si j’ai acheté Bonne nuit Tokyo de Atsuhiro Yoshida, c’est parce que ça parlait de gens qui ne dorment pas la nuit, un truc d’insomniaque en fait. Et j’ai beaucoup aimé le roman, les histoires de ces gens qui se croisent qui cherchent quelqu’un ou quelque chose. C’est léger, ordinaire et un peu insolite. Le livre rend bien cette atmosphère particulière de ces nuits où l’on ne dort pas, qui sont un espace différent, une réalité autre que celle du jour, un moment à part. En tant qu’insomniaque, j’ai même envie de dire que ce n’est pas un mauvais moment, contrairement à ce que pourraient penser ceux qui dorment ou ceux pour qui mal dormir est juste une expérience d’une nuit, mais plutôt un moment à soi, confortable d’une certaine façon. Le vrai problème des insomnies, ce n’est pas la nuit, c’est le jour. Les personnages conduisent des taxis, tiennent des restaurants, vont au cinéma… C’est une vie parallèle. C’est Tokyo et ce n’est pas Tokyo, c’est aussi le moment du rêve. C’est doux, poétique, paisible et attachant.



Adapté d’un manga, Don’t call it mystery - mystery to Iunakare est dans la même veine toute douce. Pourtant, c’est une série policière, il y a du serial killer, de la bombe posée, un bus pris en otage… ça pourrait être rapide, violent, stressant, mais le héros, l’étudiant Kunou Totono, est tout doux, tout calme et le drama est filmé avec une esthétique apaisante. 

Il y a un côté Agatha Christie, d’ailleurs citée dans le show, dans ces enquêtes qu’on regarde installés bien confortablement dans notre fauteuil en s’intéressant aux personnages autant qu’à l’enquête en elle-même. Je me suis laissé porté sans être pressé de savoir qui est le coupable, sans avoir envie de savoir comment l’histoire se termine parce que j’avais surtout envie de prendre mon temps avec l’histoire, de la savourer, de faire durer le plaisir. Je ne suis pas très films et séries d’action, j’ai un côté contemplatif, que voulez vous ? Le lien vers le programme: ICI. (Oui, c'est en japonais sous-titré anglais.)



L’autre moment contemplatif, c’est le thé, pour lui-même ou pour accompagner ma lecture (Ou pour écouter JUNHO en japonais ?) et si je continue à boire du thé vert, c’est de plus en plus exclusivement du thé japonais. Rien à faire, je n’aime pas le thé vert continental. J’allais dire à l’exception du thé coréen, mais je réalise que celui que je bois vient de l’île de Jeju donc je ne dis pas de conneries en disant que je n’aime pas le thé continental. Je trouve les thés japonais, plus doux, plus rond, moins astringent avec des notes iodées qui évoquent parfois l'algue.



Si vous êtes un peu frileux, allez voir du coté du Genmaïcha, un thé Sencha auquel on mélange du riz grillé et du maïs soufflé, ça donne un thé très rond avec un petit goût de pop corn (sans sucre) ou le Hojicha un thé bancha qui est grillé, ça sent et ça goûte les céréales, c’est encore plus doux. Mon thé nature préféré reste le Sencha Gaba qui subit une fermentation sans oxygène pour des raisons médicales, c’est un thé qui est supposé faire du bien à l’organisme, mais que j’aime par goût, parce qu’il est joliment végétal, herbacé, un peu minéral, pas du tout astringent, mais tout doux. (Doux est le mot clef de ce billet !) Et s’il est bourré d’antioxydants, bien sûr qu’on prend !



Autre genre, petite fantaisie parfumée, le Sencha Chikara (Tous les thés cités viennent de chez Honoris Causa, vous pouvez aussi les trouver chez d’autres fournisseur, mais le mien est le meilleur et puis c’est tout !) On mélange au thé des écorces, de la poudre, de yuzu. Le parfum est délicat, subtil, un peu acidulé, un peu amer… (J’adore le yuzu !) C’est parfait pour l’été, frais et joyeux, tellement plus fin et plus subtil que l’earl grey. 


Aimez-vous les thés japonais?


Commentaires

  1. J'adore le yuzu et le thé au yuzu ! Malheureusement mon stock acheté au Japon est épuisé depuis longtemps, mais je continue à boire mes autres thés achetés là-bas, des sencha et autres thés où tout est écrit en japonais sur le paquet. Je n'aime juste pas vraiment les hojicha et les genmaïchas...
    Je ne connaissais pas viki pour les séries asiatiques - c'est payant ?
    Quant au livre dont tu parles, je l'ai acheté, mais pas encore lu.

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    1. Alors, pour le point série: oui et non. Certaines sont en accès libre, il suffit de voir un peu de publicité avant sur VIKI ou de chercher sur internet, mais j'ai opté pour la formule abonnement qui me met tout à disposition, sans publicité pour 5€ par mois sur VIKI. J'ai aussi un abonnement Netflix ou il y a beaucoup de contenu venu d'Asie à voir, mais ce n'est pas systématiquement proposé, il faut un peu chercher. (Et c'est plus cher, mais le confort et l'offre globale justifie les prix.

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