lundi bleu

L’hiver, longtemps, j’ai bu des thés fumés. La législation européenne m’en ayant privé, puisque je n’ai pas trouvé de substitut valable, je me suis tourné vers les thés bleus. Entre vert et noir, le bleu à un goût propre qu’on aime pour lui-même. Habituellement, j’aime les thés aux notes rondes, lactées, beurrées, comme le Dong Ding. (ou Tong Ting suivant la boutique) Exactement comme j’aime les thés noir rond du Yunnan, mais éprouve le besoin de me réveiller avec quelque chose de plus corsé (un mélange avec de l’Assam, par exemple) j’ai le goût d’un oolong un peu plus vif.

J’ai jeté mon dévolu sur le Se Chung (Sourcil vénérable chez mon dealer Honoris Causa) et j’apprécie sa franchise. Plus proche des thés verts, ce thé du Fujian est brillant, joyeux, très aromatique et foral sur fond de bois légèrement miellé. (Parfait pour ceux qui comme moi aiment les verts mais se méfient de l’astringence.) Je prends beaucoup de plaisir à le boire l’après-midi, au bureau, en télétravail, pour garder les idées claires sans m’énerver. (C’est pas gagné…) Pour moi, ce n’est pas un thé du quotidien, ce n’est pas pour ça que je le voulais et je suis ravi. Il n’est pas le plus subtil de mes thés, ce n’est pas celui que je savoure lorsque je veux une vraie bonne dégustation, mais il est suffisamment fin que pour être un bon moment et pas juste « le truc qui réveille à la pause de quatre heures. »

Même au bureau, soyons raffinés, faut pas déconner non plus, hein !