le blogueur du dimanche râle sur les réseaux sociaux

(ceci n’est pas une surprise.)


Avertissement: La semaine passée, Kiehl’s payait pour les autres, cette semaine, c’est Chanel. Pas de chance, c’est sur eu que ça tombe, mais ça n’a rien de personnel. Si vous voulez un avis express sur le flacon de N°5 rouge, je ne le trouve pas très réussi. C’est joli et photogénique à contre-jour, ce qui implique de griller le parfum avec trop de lumière), mais dans l’absolu, je trouve le flacon traditionnel Chanel absolument parfait et les variations de couleur ne lui apportent rien. Je les trouvent plutôt moins jolies que la version transparente. Peut-être le minimaliste (très) refoulé en moi? Celui qui trouvait déjà que l’étiquette noir et or de Coco était un peut trop baroque à son goût. Mais pour moi, c’est vraiment le jus qui compte, je ne suis pas flaconniste pour deux sous.


Sur les réseaux sociaux, il semble que dans la sphère parfum, tout, tout le temps ne soit plus que publicité. (J’exagère à peine!) Je ne parle pas des insupportables publications sponsorisées, que je ne vois pas vraiment parce que dès que je vois que quelqu’un sponsorise, je bloque automatiquement, c’est devenu un réflexe. Je parle des campagnes de promotions insidieuses des marques qui envoient et des gens qui postent tous la même chose au même moment. Par exemple le flacon de N°5 rouge que je vois sur l’abribus en bas de chez moi et sur tous les comptes Instagram (mais ça marche aussi sur les autres réseaux) de la part de ceux qui l’ont reçu et de la part de ceux qui se sont précipités pour l’acheter et « en être. » C’est l’exemple type, mais ce n’est pas le seul, ça fonctionne pareillement pour toutes les nouveautés et toutes les campagnes publicitaires de relance.


Je peux comprendre le coup de coeur pour une nouveauté, l’envie de communiquer son intérêt, surtout quand on a un blog, même si c’est un blog amateur et pas un blog pro qui génère des revenu, je comprends aussi qu’on fasse des partenariats. Ce n’est pas mon truc, mais je n’ai pas envie de polémiqué à ce sujet, chacun fait bien ce qu’il veut, tant que c’est clair… Mais cette uniformité qui évoque les pages publicitaires des magazines (parfois avec de moins bonnes photos) à chaque sortie, à chaque lancement, je n’en peux plus. Pire encore l’auto-promotion des pseudo-influenceurs qui espèrent se faire remarquer par les marques et font leur autopromotion auprès des marques en les taguant et en les encensant avec encore moins de discernement que les gens en partenariat. Jamais promotion ne rimât aussi bien avec prostitution.


Alors, oui, par définition, avoir un compte « parfin » ou « bôtey » c’est montrer des objets, des marques, des choses à vendre. Mais la différence avec la presse, avec la publicité, n’est-elle pas, justement, de montrer ce qu’on aime, ce qu’on ne voit plus ailleurs? Des choses qui sont en dehors de l’actu, mais toujours dans nos placards? Nos #parfumsdujour sont ils nécessairement sous les feux de l’actualité?  Peut-être suis-je jute trop vieux et râleur? Peut-être que je ne comprends rien à la mode et que je suis un horrible ringard?  Je m’en fiche, tant que je ne suis pas le seul et que je peux suivre des comptes aussi ringards que le mien.

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