lundi lecture

C’est terrible mais au moment de faire le bilan de mes lecture, je crois que je vais râler sur absolument tout. Peut-être que je suis vraiment un vieux ronchon. Peut-être.  

Le plus intéressant:

Niviaq Corneliussen, homo sapienne. L’auteur nous narre les questionnement identitaire de quatre jeunes du Groenland. (Pays dont je ne connais rien, je ne sais pas si vous oui?)Ils ont la vingtaine et vont tout bousculer: leur identité, leur sexualité, leurs genres, leur nationalité. 5 jeunes, 5 parties. C’est vraiment intéressant à lire parce qu’on découvre un pays, une génération. C’est plus intéressant qu’autre chose et je ne peux pas dire que j’ai aimé le livre, ni ses personnages auxquels je n'ai pas réussi à m'attacher. Mais je suis vraiment content de l’avoir lu, il apporte des choses, fait réfléchir.

Les policiers:

Umberto Eco, le cimetière de Prague. Je n’ai pas pu aller plus loin que le troisième chapitre. Je n’ai pas aimé l’écriture (J’ai trouvé que le départ faisait sous-Balzac) et surtout j’ai tout de suite eu envie de gifler le narrateur. Tout un livre en sa compagnie n’allait pas être possible.
Jussi Adler Olsen, promesse. Un roman policier avec une bonne intrigue qui fait partie d’une série. Les séries, pourquoi pas? On aime suivre les personnages récurrents, parfois plus que suivre une enquête. Le problème des séries, c’est qu’après avoir posé des personnages, souvent, l’auteur les laissent stagner. Et l’intérêt de l’enquête ne justifie pas forcément le roman. Cette série en est à ce stade: personnellement, c’était la lecture en trop, j’aurais dû cesser avant. ET NE PLUS LIRE DE SÉRIE! 
Daniel Cole, ragdoll. Une histoire qui se passe à Londres, plutôt bien montée, mais dont j’ai senti assez vite où elle mènerait et qui serait le coupable. Je me suis donc ennuyé pour le plaisir de dire que je l’avais bien dit. Impossible de m'intéresser aux personnages un peu trop stéréotypés, d'avoir la moindre compassion ou empathie pour eux.

La comédie anglaise:

Jullian Fellowes, snobs. Une jeune femmes réussi à épouser un lord et s’enfuit avec un comédien. C’est une comédie sentimentale, ça pourrait être niais sous la plume de… (Je ne donnerai pas de noms, dites moi à qui vous avez spontanément pensé.), mais c’est anglais et c’est donc drôle. On s’amuse beaucoup lorsque l’auteur égratigne les snobs et l’aristocratie britannique. Mais je dois avouer un petit malaise par rapport au livre qui peut paraître caustique mais en réalité il n’y a aucune critique sociale dans le livre, juste de l’admiration, de la dévotion par rapport au modèle. Tout le roman sous couvert d’en rire encense des milieux conservateurs attachés à leurs privilèges et c’est politiquement un peu puant, mais surtout profondément exaspérant. Soit on se lance vraiment dans la critique, soit on assume son admiration du système, mais la voiler sous une ironie qui au final la dissimule mal, NON! Comme j’ai ri, je suis prêt à pardonner beaucoup. Peut-être pas au point de lire un autre Jullian Fellowes. Personnage le plus intéressant: la belle-mère odieuse et merveilleuse à la fois. L'héroïne et le narrateur sont... Un peu bof? Je peux dire ça? Et sous couvert d'être spirituel, le narrateur n'est que snob et vain. Comme l'auteur? (Vraie question.)

Si vous les avez lus, dites-moi ce que vous en avez pensé. Et je suis toujours preneur de conseils même si, en ce moment, je suis plongé dans Simone de Beauvoir. (Et c'est très bien.)

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