Le parfum
est aussi une gestuelle. J’avoue n’accorder qu’une importance secondaire aux
flacons, même si comme tout le monde je préfère un bel objet. Mais ce qui
compte, pour moi, c’est la façon de mettre le parfum, qui est un plaisir en
soi.
Au départ,
il y avait le flacon, le splash, qu’on ne trouve pratiquement plus de nos jours
et qui permettait la friction, le geste ample et généreux… Une des raisons qui
font que j’aime les colognes, c’est, aussi, qu’elles ont conservé ce geste
dispendieux qui me fait toujours songer à une quelconque offrande aux dieux
tant il me parait excessif et « gratuit. »
Le
vaporisateur savait me plaire à l’époque de l’atomiseur au gaz qui permettait
la même générosité en une brume extrêmement fine, mais les vapos actuel sont
bien moins plaisants. Le geste avec eux, me semble devenu banal, ennuyeux, hygiénique
presque. Se parfumer est vraiment devenu une touche final à l’habillement et
non plus un geste « à part. »
Pourtant,
en m’offrant une boule papillon chez Goutal, j’ai retrouvé un certain plaisir à
la vaporisation, tant l’objet avec cette poire rétro évoque le boudoir de
cocotte 1900, quelque chose de suranné, dépassé, et un peu ridicule, comme un
temps retrouvé, celui d’Odette de Crécy et de Liane de Pougy.
Et vous,
comment vous parfumez-vous ? Le geste compte un peu dans votre plaisir ou
l’odeur suffit-elle ?
J'aime les colognes en splash, l'Eau de toilette vaporisée (si possible avec une poire) ou l'extrait appliqué en touches délicates, c'est pourquoi je n'arrive toujours pas à comprendre l'Eau de parfum qui devrait s'appliquer comment exactement? car trop envahissante...
RépondreSupprimerSalutations cordiales, c'est si bon vous savoir de retour.
Sara