Le parfum
est aussi une gestuelle. J’avoue n’accorder qu’une importance secondaire aux
flacons, même si comme tout le monde je préfère un bel objet. Mais ce qui
compte, pour moi, c’est la façon de mettre le parfum, qui est un plaisir en
soi.
Au départ,
il y avait le flacon, le splash, qu’on ne trouve pratiquement plus de nos jours
et qui permettait la friction, le geste ample et généreux… Une des raisons qui
font que j’aime les colognes, c’est, aussi, qu’elles ont conservé ce geste
dispendieux qui me fait toujours songer à une quelconque offrande aux dieux
tant il me parait excessif et « gratuit. »
Le
vaporisateur savait me plaire à l’époque de l’atomiseur au gaz qui permettait
la même générosité en une brume extrêmement fine, mais les vapos actuel sont
bien moins plaisants. Le geste avec eux, me semble devenu banal, ennuyeux, hygiénique
presque. Se parfumer est vraiment devenu une touche final à l’habillement et
non plus un geste « à part. »
Pourtant,
en m’offrant une boule papillon chez Goutal, j’ai retrouvé un certain plaisir à
la vaporisation, tant l’objet avec cette poire rétro évoque le boudoir de
cocotte 1900, quelque chose de suranné, dépassé, et un peu ridicule, comme un
temps retrouvé, celui d’Odette de Crécy et de Liane de Pougy.
Et vous,
comment vous parfumez-vous ? Le geste compte un peu dans votre plaisir ou
l’odeur suffit-elle ?
J'aime les colognes en splash, l'Eau de toilette vaporisée (si possible avec une poire) ou l'extrait appliqué en touches délicates, c'est pourquoi je n'arrive toujours pas à comprendre l'Eau de parfum qui devrait s'appliquer comment exactement? car trop envahissante...
RépondreSupprimerSalutations cordiales, c'est si bon vous savoir de retour.
Sara
Hum, ce billet n'est pas jeune, 10 ans déjà (je découvre ton blog de façon aléatoire en piochant deci delà au petit bonheur, pour l'effet "pochette surprise") mais je me sens tout de même concernée car ayant acquis il y a quelque temps un flacon de patchouli avec poire de chez Honoré Payan j'ai été bien embêtée: comme il mobilise mes deux mains (une pour tenir le flacon, une pour actionner la poire) je manque cruellement d'une 3ème main... pour soulever mes cheveux longs! Mon parfumage idéal se situant en effet au creux du cou, derrière les oreilles, voire sur la nuque, de préférence sans asperger d'alcool ma belle tignasse acajou qui n'en demande pas tant, c'est toute une gymnastique avec un flacon poire. C'est sûr que c'est hyper joli, hyper glamour, mais pas hyper pratique. On ne m'y reprendra plus! Dans ton cas pas de problème, tu ne sembles pas être Francis Lalanne incognito...
RépondreSupprimerAmitiés!!!
Pas de longhe chevelure mais j'ai souffert d'un poignet cassé cette année et le parfumage était... Compliqué. En fait, toute ma vie était compliquée, mais c'était la goutte d'eau qui faisait déborder la potiche. Depuis j'ai beaucoup plus appris à penser pratique.
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