Plaisir(s)


Au début, on est dans une certaine boulimie de parfums, on veut tout sentir, tout goûter, tout acheter et tout porter. On s’emballe vite, trop parfois, la moindre sortie est un plaisir dès l’annonce, une excitation, une promesse. Avec le temps, les choses changent, mais pas forcément en moins bien ; si j’en suis au stade ou les nouveautés ne m’émeuvent guère, je m’émeus de découvrir et redécouvrir des parfums déjà connus qui s’expriment différemment selon la météo, je m’enchante de retrouver certaines sensations, d’affiner les ressentis et les perceptions.

Et je m’émerveille parfois de certaines variations plus ou moins ténues, due à un changement de concentration ou de millésime. Madame Rochas (Vintage Bien Sûr) est un bon exemple : j’avais en tête un aldéhydé assez soudé et je l’ai retrouvé, toujours aussi lisse, mais plus poudré, moins laque que dans mon souvenir en parfum de toilette. Et surtout, en portant l’eau de toilette, j’ai enfin compris que c’était une rose, très ornée, certes, mais tendre.

Le plaisir est toujours présent, toujours intense mais plus subtil et, dans le fond, c’est encore mieux. Finalement, vieillir, c’est bien. A condition d’avoir les bons flacons à portée de la main !

Commentaires

  1. Justement, je pensais aller respirer à nouveau ce jus... pour peut-être le porter quelques temps.

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    1. Je l'aime vraiment beaucoup dans ses versions anciennes! La nouvelle, je la connais moins, mais elle m'avait laisser un bon souvenir. Très classique, certes, mais pas banal...

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