Convergences

Assez régulièrement, il m’arrive de parler chaussures avec d’autres coreligionnaires du parfum. En fait, j’ai un gros faible pour les chaussures. Un très gros faible. Elles sont une espèce de passion, très contrôlée, très maîtrisée et très raisonnable. Je dépense des sommes qui peuvent sembler extravagantes en chaussures, mais je fais assez peu de folies et j’ai rarement des regrets. J’entretiens, je répare et je ne cède pas vraiment aux modes.

J’ai une dévotion pour le modèle classique entre tous : la Richelieu. Que je trompe volontiers l’été avec un Penny Loafer, et assez souvent avec une bonne vieille paire de Converse, mais le Richelieu est un peu mon Alpha et Mon Omega : si je ne devais retenir qu’une seule paire, ce serait des Richelieux et puis c’est tout.

Et dans le fond, je me dis que mon goût en matière de chaussures est assez proche de mon goût en matière de parfums : conservateur et plutôt formel. Le Richelieu serait-il mon équivalent vestimentaire du floral aldéhydé ? Et le Penny Loafer du chypre vert ? Pour la converse, forcément : l’hespéridé… Et en plus, je fais pareil avec chaussures et parfums : je les porte à peu près avec n’importe quoi et c’est systématiquement l’un ou l’autre que je choisis en premier avant de m’habiller.  Les touches finales sont mes touches de départ !