mélange

 

(parfum du jour : infusion d’œillet, Prada.)

-lecture-

« Il est temps de reconnaître que nous sommes entrés dans un autre monde de l’expérience esthétique et dans un autre monde de l’art – celui ou l’expérience esthétique tend à colorer la totalité des expériences, où les vécus sont tenus de se présenter sur le mode de la beauté, celui où l’art devient un parfum ou une parure. »

Yves Michaud, l’art à l’état gazeux, essai sur le triomphe de l’esthétique, pluriel, 2017.

-musique-

Les esprits chagrins me diront que lorsqu’il chante le refrain « I'm still in the lost time » Seo In Guk ne fait pas allusion à la recherche du temps perdu, certes, il n’empêche que out of time sera probablement mon disque du moment. (de l’été ?)

-lecture (suite)-

Lire renoncer aux voyages, une enquête philosophique, de Juliette Morice (PUF, 2024) en vacances n’avait rien de masochiste, c’était au contraire émancipateur de se poser des questions en libérant d’une pression sociale qui veut que l’on voyage (ou pas) de telle ou telle façon, pour me ramener à moi-même et à ce que je veux vraiment. (J’aime de moins en moins voyager, si jamais j’ai vraiment aimé ça, le romantique en moi sachant que je suis partout avec moi-même. Tout l’intérêt du voyage étant même cela pour moi : une possibilité d’échapper à l’autre. Vous trouver aussi que l’autre est bien intrusif et qu’il vous prive de solitude, estimant de plus en plus que vous devez être à sa disposition, joignable jour et nuit sauf lorsque vous êtes LOIN et qu’il n’y a ni wifi, ni réseau 4 ou 5G ? Je pourrais envisager des vacances dans un hôtel à 500 mètres de chez moi pour le seul plaisir de n’être pas disponible, d’être enfin un peu seul. Maintenant, oui, j’adore voir des choses belles et aller ailleurs permet de découvrir, mais je pourrais tout à fait me contenter de descriptions et de photos, voyager depuis mon canapé…)