appropriation culturelle



Peu d’ouvrage sur le sujet, donc voyant passer celui-ci qui prenais les choses par un biais qui me parle, la mode, j’ai immédiatement pensé que je ne devais pas passer à côté parce que le sujet m’intéresse, que je suis curieux et un peu sensibilisé au sujet. C’est une introduction au sujet qui passe par l’aspect historique, l’aspect plus philosophique et ne laisse pas de côté tout ce qui est de l’ordre de la revendication et du militantisme. Mais j’ai quand même éprouvé une certaine frustration en lisant l’ouvrage…

L’auteur reste vraiment dans l’introduction. Je n’ai pas eu l’impression que ça allait plus loin mais bien celle de lire la présentation d’un ouvrage plus vaste et plus détaillé. Pour moi, ça manquait de références, d’explications, de démonstrations ; je suis un peu frustré. C’est peut-être ça qui fait que je n’ai pas trouvé le texte hyper convaincant. L’ouvrage parlera aux convaincus et les aider probablement à organiser et articuler leur pensée, mais si vous comptiez l’offrir à votre tante Mireille, fan de mode et un peu réac au milieu de ses paravent en Coromandel, c’est fichu.

Je recommande quand même parce qu'on manque de textes clairs sur le sujet et j'espère surtout que l'auteur va continuer à publier et approfondir le sujet.

Khémaïs Ben Lakhdar, l’appropriation culturelle, Stock, 2024.




J’illustre avec un flacon d’Opium parce que c’est quand même priceless dans le genre appropriation culturelle mal venue. Ultra décrié à l’époque à cause de son nom, des références chinoises alors que la drogue fut un fléau délibérément utilisé par l’occident pour affaiblir le pays et le dominer, vendu dans un flacon inspiré du Japon, parce que les asiatiques c’est un peu tous les mêmes… Il a quand même fait un carton parce qu’on ne va pas se laisser emmerder par des minorités, n’est-ce pas ? J’adore Opium, mais je suis bien obligé d’admettre que RIEN ne va dans ce concept marketing que nous ne voyons plus tellement nous y sommes habitués aujourd’hui. Il ne passerait plus presque 50 ans plus tard et ce serait tant mieux si on avait appris un peu le respect.


Commentaires

  1. J'avais vu passer (mais pas lu) un livre sur le sujet, paru chez Anacaona. Le nom de l'auteur m'échappe.
    Dommage pour celui que vous avez lu, c'est-à-dire dommage qu'il ne soit pas plus fouillé. C'est une problématique intéressante.
    Je ne sais pas si Opium ne passerait plus maintenant. On reste quand-même mal éduqué sur le sujet, je trouve.
    J'ai vu l'autre jour un emballage de pop-corn local (je suis suisse) appelé Maya, dont le logo est le dessin d'une pseudo indienne à tresses et bandeau.

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    1. Pour Opium, je pense qu'il ne passerait plus parce qu'à l'époque on avait royalement ignoré les protestations de la Chine et des communautés chinoises émigrées. Cyniquement, je crois qu'on ferait plus attention aujourd'hui parce qu'on est un peu plus ouvert sur le sujet, qu'un scandale fait plus mal à l'air du numérique et parce que l'Asie est un marché qu'on a peur de vexer et qu'on tient à conserver, ce qui n'était pas la cas à l'époque...

      Pour Maya, j'ai d'abord bloqué que le fait que Maya est une abeille dans ma tête. (Oui, j'ai vraiment les référence de ma génération.) Je pense pas qu'on soit sorti des ronces, effectivement, mais le fait que ce soit local explique peut-être que ça passe, les gens que ça pourrait agacé à juste titre ne sont probablement pas au courant .

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