2023

 


C’est ce moment de l’année où l’on dresse des bilans, dresse des listes de favoris et s’intéresse aux nouvelles tendances en espérant bien laisser toute une partie du passé loin derrière nous. Qu’est-ce que je garde ? qu’est-ce que je jette ? qui suis-je et comment va ma peau. Au hit parade des trucs que je laisse tomber, je dois bien admettre que mon contour de l’œil est le vainqueur. A 52 ans, il a clairement décidé de s’effondrer. Je suppose que je pourrais me ruiner (sans y croire) en contours des yeux ou considérer l’option chirurgicale mais je m’en fiche. Ou plutôt, j’estime que j’ai atteint un âge ou c’est normal que ça se laisse aller et je l’accepté même si ça ne m’arrange pas forcément.



En 2023, j’ai fait dans la douceur, j’ai abusé d’acide hyaluronique et d’AHA et je ne compte pas m’arrêter là, c’est ce qui me réussi le mieux. Avec les SPF, mais le SPF, c’est de la prévention, je sais que c’est efficace mais sans rien constaté parce que… à quoi ressemblerais-je sans ? 


Aucune idée et aucune envie de savoir. En vrai, j’ai aussi la chance d’avoir toujours détesté TOUTES les activités extérieures et trouvé le bronzage hideux. En 2023, c’était encore plus facile et plus agréables grâce aux SPF asiatique, franchement, si j’espère quelque chose de 2024, ce serait un vrai bon SPF européen élégant et agréable à porter. (Pour l’instant, c’est toujours un grand non et ne venez pas me parler des horreurs françaises qui sentent le monoï ou font briller dans la nuit autant que les feux d’artifice du 14 juillet !)


Une tendance que j’ai aimée, ce sont les peptides, j’espère qu’elle va continuer à se développer. Pour l’instant, ça reste compliqué : ils sont nombreux, souvent chers et ont chacun des usages bien spécifiques. Mais sérieusement étudiés, ils pourraient être l’avenir de la cosmétique et si je les aime tant aujourd’hui, c’est parce que je vois une vraie différence quand il y en a ou pas dans ma routine : la peau est plus belle est plus forte, plus résistante, moins irritée, irritable. Et l’irritation, c’est de l’inflammation et l’inflammation, c’est mauvais pour nous. L’occasion de redire que si un soin vous irrite, vous avez intérêt à laisser tomber, il y a de fortes chances pour que ce type d’actifs ne vous convienne pas ou/et pour que vous ne soyez pas le public cible.


Ce qui me surprend le plus en y repensant, c’est que la marque qui m’a le plus épaté, intéressé en 2023, c’était The Ordinary. (tous les billets ICI) Qui l’eut cru ? Au départ, je les ai trouvés complètement hystérique à faire ainsi sortie sur sortie. Mais à l’arrivée, je les ai trouvés étonnamment à propos. Il y a un repositionnement de la marque, avec des produits plus complets et elle est soudain devenue une marque dans laquelle on pouvait se fournir de alpha à oméga quel que soit notre type de peau et nos envies. (ET NOTRE BUDGET, le petit prix restant l’un des atouts de The Ordinary.) Trois nettoyants dont deux sortis cette année et trois crèmes dont deux… pareil ! pour faire selon nos envies et notre peau. 


Les nettoyants sont à mon avis particulièrement réussis. Et pratiques. Les petits formats sont idéaux pour voyager dans leurs petits tubes plats. Et je vais radoter un peu mais un bon nettoyage, doux, c’est vraiment une étape clef dans une routine, qui peut beaucoup plus pour notre peau qu’on ne le croit.

 

Autre coup de cœur : le sérum apaisant et protecteur de la barrière cutané qui au-delà d’être rose, fait surtout une très jolie peau, bien hydratée et sans rougeur. Dit comme ça, apaisant, ça n’a rien d’excitant, moins que la promesse de perdre 10 ans en deux semaines, mais c’est le produit qu’on intègre vite dans sa routine parce qu’il convient à beaucoup de gens. Calmer, apaiser, c’est aussi de l’anti-âge, du soin belle peau, qui donne des résultats pas nécessairement rapides mais durables.


Normalement, j’aurais cité Paula’s Choice, mais j’avoue que la marque me déroute ces derniers temps. Beaucoup de sorties, trop, pas toujours très claires et très cohérentes. Il y a des choses intéressantes, mais ça devient franchement compliqué de s’y retrouver, je trouve. Et pourtant, je suis fan de beauté et je visite le site de la marque une fois par semaine, je ne sais vraiment pas comment s’y retrouvent les gens qui ne se sont jamais intéressés au skincare, qui veulent juste une belle peau : ils doivent être en panique devant le nombre de références, assez similaires parfois. Quand est-ce qu’on passe du soin ciblé à la redondance et à l’inutilité ? Difficile de dire, mais la marque devrait éditer un peu son catalogue en pratiquant des coupes. (Ce qu’elle a fort joliment fait avec la ligne Calm en 2023, elle en est capable.) Le problème, c’est que pour exister, surtout quand on est une marque « internet » il faut une actualité… Dans toutes les sorties, j’ai quand même beaucoup aimé le nouveau booster pro-collagen multi-peptide (acheter trois flacons sur une année, si, c’est beaucoup aimer) même si je lui reproche d’être un peu cher. Donc je l’achète en promo. Et je suppose qu’il est vendu plus cher au départ pour pouvoir être mis en promo, je déteste vraiment cette tendance actuelle qui consiste à vendre surtout via codes promos, black Friday et autres. C’est finalement plus marchand de tapis et cheap que des marques cheap à la base comme the ordinary… (Est-ce que le Black Friday peut rester en 2023 ? Merci !)

En soin de la peau, finalement, j’ai les mêmes préférences qu’en parfums et je considère qu’il vaut mieux exploiter un bon fond de catalogue, rappeler aux gens qu’il existe, leur expliquer comment l’utiliser que la nouveauté pour la nouveauté parce que le service marketing pense qu’il faut ça pour exister. Croyez-nous au marketing : celui qui nous fera une peau magnifique existera… (Et puisqu’on parlait de Paula’s choice : le fond de catalogue est extraordinaire au point que, non seulement la marque est toujours de toutes mes routines, mais que je pourrais ne jamais aller voir ailleurs ce qui s’y passe.)



En parfum, pas grand-chose à dire. D’un point de vue très personnel et égoïste, je dois dire que préférer les vaporisateurs aux bougies pour avoir une maison qui sent bon est une petite révolution. Mais sinon, je trouve que 2023 n’a pas été une trop mauvaise année en parfum. Bien sur, je passe sur les 15 abominables flankers de Sauvage et compagnie, que j’ai niés avec force, et je me concentre sur les jolies choses mais il y a des années où je n’en vois pas, probablement par un grand manque de curiosité. (Les marques, si vous ne donner pas envie, ce n’est pas totalement ma faute. N’essayez même pas de me culpabiliser.)

 

Cette année, j’ai craqué pour les grosses fleurs blanchessolaires d’Anatole Lebreton dans un genre très rentre-dedans, moderne mais avec un amour des classiques qu’on perçoit quand même, et le beaucoup plus élégant Apothéose d’Oriza Legrand, sage et rétro, qui évoque la bourgeoisie d’un temps où elle trouvait que c’était mieux avant et où elle voulait que rien ne change. (Moralement, les esthétiques historicisantes sont un peu compliquées… il faut savoir décaler et jouer du second degré à la façon d’Oriane battant la mesure à contretemps.) Que de la niche ? Oui, pourtant ce n’est pas ce que je consomme le plus au quotidien. D’ailleurs, ma préférence à moi n’est pas de la niche.


Mon coup de cœur absolu a été pour Femme de Rochas que j’ai toujours aimé depuis que je l’ai rencontré dans les années ’80 mais dont la version actuelle est particulièrement satisfaisante : équilibrée, ciselée, réussissant à être riche, élégante et nue en même temps. Il y a deux camps chez les amateurs de chypres : les adorateurs de Mitsouko et ceux qui aiment porter Femme. J’avoue faire partie de la seconde catégorie, ayant toujours admiré le Guerlain, pouvant avec l’âge le porter plus facilement, j’admets qu’il n’est pas le parfum qui me donne le plus de plaisir, bien que ce soit un chef d’œuvre. Je le contemple de loin, mais j’entre dans le Rochas au premier sniff, peut-être parce qu’il est très physique, plus dans la sensation que dans la poétique, ou peut-être parce que le rôle me correspond mieux aves ses charmes pas si discrets de la bourgeoisie.


Mais ne les opposons pas, possédons ces deux trésors dans nos cabinets de toilette, même sans les porter, juste pour les respirer, nous enivrer, ils sont très complémentaires dans le fond. Et n’hésitez pas à me parler de ce qui vous a plu (ou déplu) en 2023, si vous avez eu des coups de cœurs, qu’ils s’agissent de sorties du jour ou de la veille.

Commentaires

  1. Personne à 6h du matin un 31/12 :

    Moi : *me pschitt du Mitsouko dans les cheveux*

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    1. Ah ben pareil mais en First vintage, j'avais envie de briller...

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