Quinze jours en eau de
gloire et je ne me suis pas lassé, j’ai aimé chaque instant. Quinze jours de félicité. On me reprochera
peut-être d’avoir testé dans des conditions un peu trop idéales, 20 degrés, c'est parfait, plus ça écrase, moins ça fige, mais je ne vais pas me plaindre et je vous
laisserai râler avec comme simple réponse : oui c’était parfait, et ?
La cologne est une vraie
cologne mais sans être vraiment une cologne. Non, ce ne sont pas des agrumes trop
citronnés avec du néroli et quelques aromates. Pourtant, oui, les agrumes sont
là, amers, mariés aux aromates mais ils semblent plus élégants, plus posés que
dans une cologne normale. (L’amertume et les aromates, je trouve ça chic, faites-vous
à l’idée !) La fluidité du parfum donne cette sensation de sérénité, de
calme, alors même que les facettes s’enchainent gracieusement, vont et
viennent. Et le fond qui transparait peu à peu évoque la maquis, l’encens
refroidis sur les pierres froides d’une église, l’immortelle au bord de la
plage mais avec la même retenue, les épices, sans esbrouffe parce que cette cologne est un
parfum pour ceux qui savent.
La marque fête ses 20 ans
et choisis de démontrer son savoir faire avec une formule originale mais classique
qui permet de montrer la maitrise des formes classiques, mais en les réinterprétant,
pas pour être moderne, ou original à tout prix, non, juste pour être personnel,
offrir un peu de poésie, un ailleurs, comme l’un de ces rêves tellement
troublant parce qu’il est un peu étrange mais en même temps tellement réaliste
qu’on ne sait plus si c’était un rêve ou si c’était vrai. Mais on aimerait bien
que ce soit vrai et on regrette de s’être éveillé trop tôt.
Personnellement, j’ai été
comblé et j’ai retrouvé des sensations oubliées, celles d’une cologne-vrai
parfum, au fond travaillé qui va plus loin que les muscs blancs pour faire
propre et parce que ça tient, le plaisir d’un parfum conçu comme un ouvrage
bien fait et pas comme un objet commercial devant répondre à un cahier des
charges. Parfum d’Empire a 20 ans et la bonne nouvelle, c’est que Parfum d’Epire
est devenu un classique, une maison de luxe qui trace son propre chemin et non
une maison de mode qui suit les tendances. Faut il dire bravo ou merci ?
En tous cas, bon anniversaire !
Cologne eau de gloire, Marc-Antoine
Corticchiato pour parfum d’empire, 2023.
Après ce billet je n'ai qu'une envie, l'acheter car j'adore les colognes (ou leurs interprétations quand ce n'est pas de l'esbroufe, comme vous le dites si bien),
RépondreSupprimerIci, on est entre la cologne et l'eau chyprée. Mais c'est très beau, vraiment, très fin.
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