pluies

En dehors des jours de lessives ou le pragmatisme de la bonne ménagère l’emporte sur la poésie éthérée, je ne déteste pas forcément les jours de pluie. J’en rage parce que le printemps est tardif mais les températures plus douces s’accommodent fort bien de la pluie dans mon esprit. Certes, à l’intérieur, c’est une vilaine lumière grise qui désature tout, ce qui en soi est assez chic dans le genre mélancolique, mais dehors les verts sont magnifiquement denses, presque bleutés par opposition aux verts qui jaunissent de la fin de l’été et de l’automne qui sont partis les choses les plus désespérantes de l’existence.

En plus, cette météo, c’est quand même magnifique pour la peau. Pas de chocs thermiques, pas de déshydratation, c’est le moment teint frais. Avec un toner, un sérum et une crème quand même ? Ben oui parce que plus, c’est parfois mieux. Surtout dans le cas de l’hydratation ! Et puis j’en profite avant qu’il ne fasse chaud et que rien ne pénètre, m’obligeant à alléger au point que le sleeping masque ne soit plus possible. (Ce n’est pas une addiction, je m’arrête quand je veux mais je ne veux pas arrêter et puis de toute façon j’ai des stocks à vider et en prévision peut-être que je devrais passer une commande pour… l’année prochaine ?)

Ce que je préfère en ce moment, c’est là parfum. La douceur le laisse s’épanouir alors que le froid le fige et que la chaleur l’écrase avec en prime une très belle diffusion dans l’air humide. Certains changent complètement, se révèle autrement. Celui que j’ai redécouvert, le trouvant encore plus beau, c’est le mal aimé de parfum d’empire.il sent toujours la mauvaise herbe verte, il reste un peu aromatique, un peu terreux, tout ça, mais la note d’iris se déploie en majesté. Elle est beaucoup plus présente, ce serait presque trop si c’était une autre note, plus moderne, mais là, c’est juste magnifique de richesse et de chic un peu caché, qui se réserve aux initiés, un peu moins en cette saison humide, mais tellement plus élégant que la grosse fleur blanche qui s’impose « tu le sens bien mon gros pistil » (et que j’adore, ne vous y trompez pas, mais pas tous les jours. D’ailleurs, les grosses fleurs blanches, ce sera plus joli en été, même s’il n’y a plus de saison ma bonne dame.) en overdose pour bien faire sentir que le parfum qu’on porte a coûté une blinde. Ou pire : les bois kipiks qui rentabilisent l’achat en bousillant les fosses nasales un peu délicates des malheureux qui croisent leur chemin…


La pluie, il faut quand même un peu de subtilité mélancolique pour apprécier. (Oui, c’est maintenant que je vaporise un peu d’après l’ondée, un iris très différent de celui de parfum d’empire, mais la grâce délicate du Guerlain belle époque reste insurpassable pour les douairières raffinées.)

 

Commentaires

  1. Joli billet plein de poésie ! Et je plussoie concernant mal-aimé !
    Bon week-end

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il est beau tout le temps, mais cette saison lui va vraiment fort fort bien...

      Supprimer

Enregistrer un commentaire