mai sans muguet

 


Porter Diorissimo le premier mai, c’est une atteinte au bon goût à l’exception de celles et ceux qui le porte tous les jours de toute l’année. Oui, j’ai droit à cet oukase parce que c’est mon blog et mon anniversaire. Je sais pertinemment que les réseaux vont nous inonder dé Diorissimo pour les puristes, pire, de muguet de Guerlain pour les m’as-tu-vu, mais les jours où les réseaux feront la loi en termes de goûts nous en reparlerons. On peut être influençable (dit celui qui fait des achats en ligne après chaque lecture de blog, ouverture d’Instagram, etc.) mais, quand même, il y a des limites au premier degré.


D’ailleurs comme cadeau d’anniversaire, la nature me gâte puisque ce n’est pas du muguet qui fleurit sur mon balcon mais les lilas. J’adore ça. C’est plus joli et ça sent tellement bon… je pourrais me baigner dedans. (en vrai, j’attends les moments où il fait un peu beau, hélas rares à Bruxelles) pour aller profiter des fleurs dur la terrasse. À mon âge, il vaut mieux éviter là pneumonie.


Comme parfum, que porter ? Je suis en Lavallière que j’aime vraiment de plus en plus. Cet accord figue-rose musquée signé Annick Ménardo est vraiment plaisant, vert et joyeux, seyant, flatteur, j’ai presque l’impression d’être jeune quand je le porte, plein de charme même s’il ne se place pas dans le registre « séduction » c’est que j’apprécie. L’idée d’être dans la séduction h24 m’épuise. De toute façon, le romantique en moi préfère penser que la séduction est une chose qui arrive par hasard. Je préfère être séduisant que séducteur.

Lavallière n’est peut-être pas exactement pop, il a un aspect classique qui échappe à la mode, mais il est assurément moderne, contemporain. Même si mon rapport à la pop se limite à un sourcil (le gauche, si vous voulez tout savoir) levé, je peux donc être moderne aussi… Oui, il y a des jours comme ça où j'évite de souligner mon âge.Bien que porter un parfum qui me donne 120 ans fait peut-être penser aux gens émerveillé que je parais bien plus jeune que mon âge? Allez savoir.



Tant qu’à causer mode, je place l’exposition untold stories de Peter Lindbergh (que je ne vais pas vraiment illustrer parce que à moins d’avoir complètement échappé à la presse mode depuis 40 ans vous connaissez ses photos et sinon Google est votre ami) que j’ai beaucoup aimé visiter ce week-end. Certes, je connaissais la plupart des photos pour cause de surexposition à la presse fashion ces 40 dernières années) mais c’est intéressant quand même parce que le regard rétrospectif met l’œuvre en perspective. On se rend compte que le photographe de mode n’a pas vraiment fait de la mode (le vêtement étant près qu’indiscernable sur la plupart des photos) mais des mises en scène et des portraits. (Très complexant par rapport à mes capacités à faire des clichés potables même si voir l’équipe et le matériel déployé permet de relativiser.) et ça évacue complètement la question art ou pas art, tellement le oui est évident.




Ce qui est intéressant aussi pour un blogueur obsédé de skincare (est-ce que je me suis levé à 2 : AM le jour de mon anniversaire pour ouvrir un colis Olive Young ? Vous ne pouvez rien prouver.) c’est le rapport à l’image est à la beauté. Ce sont d’abord de belles photos de personnes et pas des photos de belles personnes. (Ok, c’est plus facile quand on photographie Linda Evangelista, vous prenez le point.) il n’y a pas de retouche. On voit le grain de peau, les rides, rien n’est lissé. (Et quand un visage est agrandi au point de mesurer deux mètres de haut, le moindre pore glowy est bien visible, mais c’est sublime quand même.) Ce qui séduit, c’est l’intensité, la force que se dégage de la personne sur l’image. En interview, Lindbergh disait que « quand la personne a confiance en elle-même, c’est ce qui la rend belle. » Je pense que c’est une belle conclusion et que je ne peux pas dire mieux.



 


 

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