Paris

 


Est-ce de saison ? Je ne sais pas trop… Il n’y a pas de saison pour Paris. 

Des roses en été ? Not so groundbreaking, je sais. La chaleur ne lui va pas si mal, je l’aime toujours et par tous les temps. Paris, c’est toute ma jeunesse, ma rencontre avec Yves Saint Laurent.



Oui, d’accord, c’est un peu, beaucoup, midinette. Démodé aussi. Ça sent la secrétaire de province amoureuse de son patron dans les années ’80. En même temps, Fanny Ardant dans vivement dimanche…



Paris est plus complexe qu’on ne veut bien le dire. Oui, oui, les roses, les violettes et le rouge à lèvre. Mais il y a bien plus. Le scintillement aldéhydé du départ, la poudre de riz, la petite boule de muscs-santal crémeuse du fond, pas si (midi ?)nette. Il est maternel, d’accord, mais les enfants, maman ne vous as pas eu par l’opération du Saint Esprit !


Paris est surtout ravissant. Tellement plein de charme. Le rose est sa couleur parce que c’est joyeux, optimiste, tendre et délicieux. Alors, on s’en fiche d’être à la mode. Paris, c’est une vieille comédie sentimentale qu’on regarde à chaque fois qu’elle est rediffusée à la télé parce qu’on se laisse prendre par l’émotion. Peu importe qu’on connaisse toutes les répliques par cœur, qu’on les trouve mièvres, il y a ce petit quelque chose dans le regard de l’actrice, dans le sourire de l’acteur qui nous fait fondre. À chaque fois.



J’aime toutes les versions, les plus anciennes, des années ’80 (comme sur la photo), des années ’90 mais aussi les actuelles. Plus lumineuse, épurée plutôt qu’appauvrie, l’eau de toilette est fort belle quand l’eau de parfum rappelle un peu le Paris de jadis. J’avoue, j’ai la chance de pouvoir choisir, mais à l’épuisement du stock, je pourrai tout à fait me contenter de ce qui est en magasin sans courir les brocantes. Paris a changé, mais Paris reste Paris.



Paris, Sophia Grojsman pour Yves Saint Laurent, 1983.


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