jean-louis scherrer

 


Après les errements du week-end à folâtrer dans les hautes herbes laissées à l’abandon, je retrouve le calme, la dignité d’un jardin à la française avec Jean-Louis Scherrer, premier du nom. Ici, tout est parfaitement ordonné. Les aldéhydes scintillent, les buissons sont taillés au cordeau, les allées sont rectilignes, la symétrie verte est parfaite et les mousses montrent la main de l’homme en révélant au cœur d’un bosquet fleuri la statue d’une Junon, très belle, un peu matrone.

 

Le parfum manque un peu d’imagination, de fantaisie. Séduisant comme une démonstration mathématique, il applique à la lettre les recette du parfum chic des années ’70. Respectable, bien plus bourgeois qu’aristocratique, il incarne parfaitement l’élégance avec toutes les limites que l’élégance pour l’élégance présente. J’aime beaucoup le porter, je trouve sa froide autorité très confortable : il installe dans un rôle convenu qui a le mérite d’être sans surprise.

 

Totalement dépourvu de tendresse, peut-être plus profond qu’il n’y parait avec une pointe d’amertume désenchantée, c’est un incontournable de la garde-robe de la frigid bitch en nous. Pas sa tenue la plus flamboyante, mais l’une des plus seyantes.

 

Jean-Louis Scherrer, 1979.

Commentaires

  1. Le parfum idéal des jours où on a envie que de détente et de moelleux, et où il faut pourtant aller "jouer" au travail. Hop! Hop! on sort l'armure parfumée!

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    1. Une cotte de maille, c'est tout-à-fait ça mais... On est vraiment obligé d'aller au travail?

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