"Cet homme, qui était si épris, qui se piquait si fort de virilité…"
Marcel
Proust, à la recherche de temps perdu, Sodome et Gomorrhe, 1920.
Azzaro pour
homme a bercé toute ma jeunesse. On le sentait partout. C’est cet oncle beauf présent
dans chaque famille, qui riait trop fort à ses propre blagues, jetait un regard
concupiscent sur chaque jupe qui passait et vous mettait systématiquement en boîte
parce que vous ne rentriez pas dans ses cases. Vous vous êtes rendu compte plus
tard qu’il ne disait jamais rien dans votre dos, voire prenait votre défense
quand vous faisiez une connerie, et avez découvert que dans le fond, vous aviez
quand même un peu de tendresse pour lui.
Le parfum est
simple et basique, il reprend l’idée de la fougère simplifiée façon Brut pour
homme et réinterprétait l’accord aromates-hespérides tout en fraîcheur sur un
fond chaud de musc et de cuir. Ça évoque le macho chez le barbier, savon à
raser et sueur ; c’est cheap, d’autant plus qu’on l’a beaucoup (trop) senti.
C’était le parfum que les ados voulaient à leur première poussée de
testostérone, celui qui en période de démocratisation allait partir à la
conquêtes des mâles qui n’allaient pas s’acheter de l’Eau Sauvage dans les
boutiques Christian Dior.
Le temps,
les restrictions et reformulations, l’ont adouci, ce qui le rend un peu plus
supportable. Et je finis par bien l’aimer après tant de décennies à le haïr. Je
trouve un certain charme à son côté caricatural, à sa chemise trop ouverte sur
torse velu, son allure de village people grisonnant qui aurait pris de la
bedaine mais ne quitte pas le char cuir et chante à tue-tête « Macho macho
man, I’ve got to be a macho man... »
Azzaro pour
homme, Gérard Anthony, Martin Heddendrich et Richard Wirtz pour Azzaro, 1978.
Cher monsieur,
RépondreSupprimerEn consultant votre blog, nous nous aperçevons de votre passion pour la parfumerie et votre souhait de rendre accessible les informations liées à ce domaine. Je trouve votre blog très bien construit, et votre écriture très agréable. Néanmoins, j'ai pu constaté que vous ne parlez pas tant des ingrédients qui constituent nos parfums...
Entant que créateurs de la classification ScenTree (www.scentree.co), notre objectif est de rendre parfaitement accessible toute la connaissance autour des matières premières de parfumerie. Nous avons donc lancé un outil innovant et agréable à utiliser : c'est une carte qui classe les ingrédients en fonction de leur description olfactive, et qui fonctionne exactement comme Google Maps. Nous permettons à tout utilisateur d'obtenir toutes les informations qu'il souhaite sur les ingrédients naturels et synthétiques de nos parfums.
Nous pensons donc que vos utilisateurs amateurs de parfums seraient enchantés de connaitre l’existence d'un tel outil. Seriez-vous donc intéressée par rédiger un article au sujet de ScenTree ?
Je reste disponible pour toute question de votre part. En vous souhaitant de prendre bien soin de vous en ces temps difficiles...
Bien à vous,
Thomas ESPINASSE
voici mon adresse mail : thomas@scentree.co
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