lundi lecture

Les vacances, c’est polar! (Pas que polar et pas besoin de vacances pour en lire…) J’ai commencé avec des classiques, des valeurs sures qui ne lassent jamais ou presque. Sharko de Franck Thilliez est dans la veine des précédents opus de l’auteur, un bon suspens efficace avec des super vilain, mais j’avoue que je suis, non pas lassé, mais agacé. J’ai l’impression d’une Maxime Chattamisation. (En mieux écrit quand même.) Trop de complot à l’échelle planétaire, de super organisation des méchants. Moins d’intérêt pour les héros récurrents aussi, comme si l’auteur n’en parlait plus vraiment faute d’avoir des choses à en dire. Gros sentiment de lassitude et j’envisage de lâcher l’affaire.

J’avais aussi envie de lâcher Louise Penny et les aventures de l’inspecteur Gamache, mais c’est le contraire qui se produit : relance de l’intérêt, l’auteur se surpassant en menant trois histoires de front et sortant son héro principal pour l’envoyer à Québec. On sort de la routine des romans, qui tournaient un peu en rond, et ça fait du bien à ce roman très Agatha Christièsque, sans vrai suspens, mais avec une histoire que j’ai quand même pris plaisir à lire. (Plaisir en partie lié à l’exotisme canadien.)

Dans le genre noir, j’ai enfin lu Dashiell Hammett : le faucon maltais et la moisson rouge. C’est noir, plein de détective désabusé, de corruption, de violence et de femmes fatales. Ça se laisse lire très volontiers, même si c’est passablement démodé. Les livres ne m’ont pas laissé un souvenir impérissable, mais c’est parfait pour lire sous le soleil au bord de la piscine.

Un mirage finlandais de Kjell Westö est une toute autre affaire. (Je vous mets la quatrième de couverture pour le résumé.) C’est la Finlande des années ’30, les séquelles de 1918, la montée du nationalisme, l’antisémitisme, l’amitié, l’admiration, même, pour le voisin allemand, des tensions entre finnophones et suédophones, entre rouges et blancs… Peu d’histoire, une intrigue qui progresse lentement, on sent qu’on va vers le drame, mais l’auteur prend son temps, parce que ce qui compte, ce ne sont pas tant les actions des personnages, mais le contexte, la montée des tensions qui mèneront au désastre de la seconde guerre mondiale. C’est assez bien rendu et hyper intéressant pour quelqu’un qui, comme moi, ne connait pas, ou mal, l’histoire de la Finlande. À lire si vous aimez les livres d’ambiance et les pays nordiques.

Sinon, j’ai tenté de donner une seconde chance à Joël Dicker en me disant que j’étais passé à côté de quelque chose, que j’avais pioché le mauvais livre la première fois… Mais non. Le livre des Baltimore semble tout aussi insupportable que la vérité sur. Mal écrit, les premiers chapitres annoncent un drame sans rien nous en dire et nous saoulent avec les états d’âme du narrateur, un écrivain auquel je ne parviens pas à m’intéresser tans sa façon de se regarder le nombril m’épuise. Je vais avoir un comportement adulte et raisonnable : je ne terminerai pas le livre et je m’en débarrasserai. Et plus JAMAIS je ne lirai du Joël Dicker, le suisse qui écrit en français des romans américains mal traduits. (C’est insupportable d’être à ce point caricatural !) Dites-moi si vous avez été plus courageux !

Et dites-moi ce que vous avez lu de bien ! 

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