analyse de P(e)aula's Choice

Il y a peu, j’ai eu la chance de faire une analyse de peau Paula’s Choice lors d’une présentation presse.  C’était le principe « on met la tête dans la machine, on fait des images, on analyse. » En soi, c’est plutôt intéressant même si je n’ai pas appris grand-chose. Pour ce qui est de mon type de peau, il est sans surprise normal-mixte, avec des zones sèches (les joues) et une zone légèrement grasse, la pointe du nez. (Mais pas très grasse) Tout ça sans aucun pore encrassé, bouché ou quoi que ce soit du genre. Double nettoyage, tout ça, bien sûr que j’ai la peau propre ! Oui, ça marche. Mais j’ai un gros problème de rougeurs qui révèle une peau très sensible et irritable. Ça, je savais et vous saviez aussi, je m’en plains assez. 
ça fait quand même l'une des pires photos de moi qui soit...
Dans un sens, que je n’ai pas appris grand-chose, c’est plutôt une bonne chose : je passe (trop de) mon temps à me regarder dans le miroir, à analyser mon ressenti, je crois que je connais assez bien ma peau, le fait qu’on soit d’accord prouve que ce type de diagnostic est plutôt exact et fiable. Ce n’est pas la machine qui analyse et fait une prescription, les photos ne sont que le support technique. C’est une vraie personne qui regarde, comment et analyse avec nous, on peut échanger. Le côté la machine fait une prescription, je n’aurais pas aimé du tout, j’aurais même pas essayé tellement je n’y crois pas, pas beaucoup plus qu’aux questionnaires internet qui vous disent tout et surtout d’acheter beaucoup !

Là où j’ai vraiment appris quelque chose, c’est par rapport aux dégâts causé par le soleil. Oui, il y en a. Peu. Très peu, surtout compte tenu de mon âge.  La fille était assez surprise. Alors, je crois que ça tient à deux choses. D’une part, je dois avoir un bon capital génétique : je bronze bien et facilement, je n’ai jamais eu de coup de soleil de ma vie. Et croyez-moi, je suis né au début des années ’70 et c’était une époque d’une inconscience folle. On partait sous le soleil joyeusement armé d’huile et on baissait les indices de protection. On croyait que 15 était un indice élevé et on finissait en 2. Oui, l’indice DEUX, ça existait à l’époque et on l’utilisait, si madame ! Bon, pas de coups de soleil, c’est bien mais pas suffisant pour conserver une peau en bon état. (Traduction, sans trop de rides, de taches et surtout sans CANCER ! Parce que, oui, quand on parle de produits solaires, on ne parle pas que de beauté, on parle aussi santé. Pensez-y) C’est dingue le nombre de gens de ma génération qui ont déjà de vilaines taches brunes sur le visage. Des gens qui continuent à aller au soleil parce que c’est plus beau d’être bronzé (à taches ???) et que c’est bon d’être au soleil. Je suis celui à qui on dit quand il rentre de vacances « il a pas dû faire très beau, tu n’as pas bronzé. » Et ton cancer de la peau, ma chérie, on en parle ?

L’autre élément qui me sauve la peau, c’est la découverte des maquillages réalisés par Serge Lutens (époque Dior et surtout Shiseido) avec des teints très pâles, des teints blancs. J’étais amoureux. Je voulais cette pâleur. J’ai décidé que je ne voulais pas bronzer, à l’adolescence, et je ne suis jamais revenu sur cette décision. Je suis très vite passé à l’indice 50, et pas qu’à la plage, je marche à l’ombre et je porte des chapeaux. Ça gâche un peu la vie sociale de ne pas vouloir, jamais, plutôt crever, aller prendre un verre en terrasse. Et surtout pas manger, non, vous voulez ma mort, les gens ? Bref, je suis un peu un empêcheur de tourner en rond. C’est vraiment LE truc que j’ai appris parce que je n’avais pas vraiment d’idée sur la question et c’était plutôt bon, même si pas parfait. Alors, certes, on ne peut pas rattraper les dégâts, mais on peut éviter d’en rajouter une couche…

Je suis reparti avec un assortiment de la gamme Paula’s Choice. En échantillons, hein ! Pas de quoi testé sur du long terme, mais certains produits ont l’air vraiment bien, avec de belles formules. Sauf que. Je n’ai pas compris pourquoi dans une ligne « peau sensible » on trouvait du phénoxyéthanol. Alors, je ne suis pas parano et intégriste des cosmétiques. Le phénoxyéthanol est un conservateur, autorisé mais limité, parce qu’il est irritant et qu’on peut facilement développer une intolérance, voir être allergique. Quand il y a eu l’alertes aux parabènes après une étude qui a été remise en question par après et dont il s’est avéré qu’elle n’était pas vraiment fondée, il y a eu un refus de ces substance considérée comme l’antéchrist dans notre pot de crème et les marques ont dû s’adapter. Elles ont paré au plus pressé et remplacé par des substances moins bien tolérées, irritantes, mais c’était une question de survie : sans la mention « sans parabènes » tous les clients auraient fui. C’était il y a un bon bout de temps et depuis, je pense que les marques auraient pu trouver d’autres solutions. Certaines l’ont fait, pas Paula’s Choice. Ni une marque qui se targue de son expertise peau sensible comme Avène. (Qui fait quand même des efforts pour sortir de nouveau produits sans conservateur, je le signale quand même.)

Apparemment, je le supporte. Mais en fait, j’essaye de le limiter. Parce que la réglementation qui ne l’autorise qu’à 1% de la formule, c’est très bien, mais combien de couche superposons nous ? Voilà qui peut fortement augmenter les quantités. Les nettoyants, j’évite mais s’il y en a, je ne me tracasse pas, ça ne reste pas, ne pénètre pas.  Une couche, pas de souci, mais pas plus. En pratique, il y en a assez souvent dans mes produits corps (Là, je ne mets qu’une couche) mais pas dans les soins visages, parce que ce serait trop compliqué de retenir s’il y en a déjà ou pas et donc ce que je peux ou pas ajouter par-dessus. J’adore la beauté, j’aime décrypter, essayer, réfléchir, mais il y a quand même un moment où je refuse de me prendre la tête, parce que ça me fait froncer les sourcils et que c’est mauvais pour mes rides.
Paula's choice
Du coup, la gamme Calm de Paula’s Choice, il y a peu de produits que j’achèterai (J’ai repéré des trucs quand même parce qu’une marque c’est plusieurs produits et qu’on ne doit pas jeter tout après avoir vu la composition d’une crème de soins., on n’achèterait plus rien et on passerait à côté de trésors.) Par contre, la gamme corps à l’aire très efficace, il faudra qu’on en reparle. Parce que je suis en test. (Cf les photos.)

Commentaires

  1. Pauvre phenoxyethanol, encore un conservateur incompris! Il peut être irritant oui, mais à des concentrations bien supérieures à celles autorisée par la réglementation européenne. Il est non irritant jusqu'à plus de 2% Et même s'il est autorisé jusque 1%, bien souvent il est utilisé à moindre concentration (plutôt 0.5%). C'est un conservateur efficace et surtout très sur d’utilisation, malgré toutes les alertes qui le concernent (qui tiennent plus de l'emballement médiatique, comme ont subit les parabènes, un gros gâchis en ce qui les concerne).
    Et les conservateurs sont une grosse problématique car en Europe le nombre de conservateurs utilisables en cosmétique est fixé par une liste positive des annexes du règlement cosmétique. Or certains sont mis de côté, comme les parabènes, dont certains sont complètement surs et autorisés, mais boudés des consommateurs, donc le nombre disponible se restreint. Or dans les formules qui contiennent une majorité d'eau, ils sont indispensables. Et ils le seront tant que le conso ne considèrera pas un cosmétique comme un produit périssables : j'achète, j'utilise 1 mois et je jette... Donc oui ils peuvent être irritants car ce sont des molécules actives, qui limitent le développement des micro-organismes, donc, par exemple, notre microbiote cutané n'aime pas trop ça! Et oui c'est bien d'avoir des formules sans conservateurs, en stérile ou stérilisation UHT, mais la gamme de produit qui peuvent en profiter est très restreinte : par exemple un anti-oxydant est trop fragile pour supporter ce traitement. Donc on reste sur des produits très basiques.

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    1. Le problème que j'ai et je le précise bien c'est la multiplication des couches: entre le tonique, les sérums, les crémes et les solaires, je superpose parfois 6 ou 7 couches et ça peut faire beaucoup de phénoxyéthanol au final, surtout si je remets des solaires... Et comme je trouve facilement des soins qui n'en contiennent pas, j'évite. sur le corps, en revanche, ça ne me pose aucun problème, bien que ma peau soit aussi réactive que celle du visage, mais comme je me contente d'une couche, deux maximum, je ne fais pas très attention. Sincèrement, je regrette l'époque de parabènes, je supportait beaucoup plus de chose en ce temps béni. J'ai vraiment vu un avant-après par rapport à ma sensibilité. Cette crise était ridicule, mais je doute qu'on revienne en arrière, même en démontrant aux gens que... ils ne changeront plus d'avis.

      Personnellement, j'aime beaucoup les produits, non pas sans conservateur, même si je ne conserve pas et privilégie les petits conditionnements, mais sans eau. On en trouve de plus en plus, ils sont franchement efficaces et changent la donne par rapport aux conservateurs, il en faut clairement moins. De toute façon, la sensibilité et l'allergie reste des choses très personnelle et c'est à chacun de voir ce qu'il supporte (ou pas) et accepte (ou pas. De moins en moins de choses me convenant, je limite vraiment au maximum aux ingrédients qui me font du bien en évitant ce que je peux. Dont les conservateurs en général. Je pense que pour une ligne apaisante, les soins stériles restent ce qu'il y a de mieux, même si ça limite son action à apaiser et pas grand chose de plus. Celle d'Avène, par exemple, était vraiment très bien. Pareil chez LaRoche-Posay. Et puisque le gros point noir du diagnostique était: sensibilité, ça me semble plus indiqué.

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