la fin des silences

silences, Jacomo, vintage

Aujourd’hui, je termine un flacon de Silences de Jacomo, en version vintage. (Approximativement années ’80) C’est toujours un moment un peu bizarre. Surtout que dans son flacon noir et opaque, je ne l’avais pas vu venir cette fin. Je me pose plein de questions : le racheter ou pas ? Sachant que si je dis oui je vais devoir m’épuiser en recherches diverses pour mettre la main sur le flacon qui est de la bonne période et tout et tout. Silences, c’est un descendant du N°19, nous en reparleront dimanche à mon avis, ma semaine a été très 19. Un parfum vert, avec une jolie note irisée et un peu jacinthe, sur un fond boisé. Un parfum lisse et moderne, très tendu.

Puis-je trouver un équivalent ? Oui, sans doute, c’est ce qui explique peut-être que, en réalité, je sois si zen. J’ai du N°19 et je pourrais me tourner vers le Bas de Soie de Lutens qui joue sur le même registre en le modernisant un peu plus, en diminuant encore un peu les aspects savonneux pour ne garder des fleurs et tiges que ce qu’elles ont de plus coupant, de plus cinglant.

Est-ce que je peux vivre sans ? Oui, sans doute aussi. J’avais adoré ce parfum dans les années ’80. Je le trouvais chic et différent. Il l’est toujours mais avec le temps, j’en ai aimé d’autres. Et je me dis qu’il faut savoir évolue, changer, bouger, que j’ai peut-être un peu grandis (pas vieilli !) depuis ce temps. C’est amusant, je suis attaché aux vieilles choses, je fais des drames à l’idée de leur disparition, je fais des stocks que je gère avec angoisse, et, finalement, quand les choses se meurent, je suis assez détaché et distant, serein. Peut-être que je suis une mauvaise personne qui ne mérite pas ses parfums ?