blogueur du dimanche

y vintage Saint Laureny, le dix Balenciaga
parfum d'Hermès, encens mythique d'orient Guerlain, Paloma Picasso
cristalle Chanel, [untitled] Maison Martin Margiela

Semaine très classique et élégante pour moi. Du chypre bien fichu, de l’aldéhydé très classique, seule la note un peu trop moderne du [Untitled] de la Maison Martin Margiela ne va pas trop avec le reste. Je l’aime beaucoup, je le trouve joli et intéressant, mais c’est vrai qu’il n’est pas facile à porter pour moi. Je me sens en décalage parce que le grand classique un peu théâtral, c’est beaucoup plus mon genre. (Oui, même les épaulettes en rouge et noir de Paloma Picasso !) Dans le genre épuré, Je lui préfère nettement Y de Saint Laurent. 

Le classique, c'est ma solution de facilité, ma robe noire passe-partout. Je comprends qu'on trouve difficile de porter le Parfum d'Hermès, très fourrure, rang de perles et carré de soie, mais j'assume complètement mon imaginaire petit-bourgeois nourris aux romans de Françoise Sagan et je me sens parfaitement à l'aise dans cet univers. Mais de plus en plus, je commence à tourner autour des orientaux, ça doit être l'approche de Noël qui fait ça en me donnant des envies de jouer les rois mage. Mais à vrai dire, l'oriental, je ne le supporte que pour rester enfermer chez moi. Ou alors en été...

Je ne suis pas très niche. Mais ça, vous aviez déjà dû vous en rendre compte. Dans le fond, souvent, la niche, je la trouve surfaite, prétentieuse, tombant presque caricaturalement dans les défauts qu’elle dénonce dans le mainstream : trop de sortie, trop chercher à plaire en tirant le public vers le bas… Parce qu’elle  subit les mêmes pressions économiques, certes, mais qu’elle arrête de prétende qu’elle fait de l’art pour l’art d’un air détaché et hautain, c’est exaspérant ! (Et très bête puisque ça ne trompe personne.)

Vrai coup de cœur de la semaine, une fois de plus, pour le dix de Balenciaga et son aura poudrée, délicieusement violette en eau de toilette, moins froide que l’iris de l’extrait, très enveloppante et confortable dans le genre « Madame de. » Dans un sens, oui, ce n’est plus très portable aujourd’hui. Mais en même temps, il y a un plaisir certain à jouer de ça façon « personnage de Delvaux » complètement décalé par rapport à l’environnement  où il se retrouve placé par ce qui ne peut être qu’un sort étrange et plutôt malheureux. Vive les parfums qui manifestent délicieusement que je ne suis pas fait pour ce siècle. Réveillez-Moi quand le cauchemar sera fini. En parlant de cauchemar, je mentionne en passant les nouveaux, horribles, flacons Goutal, qui ont l’air de vieux flacons l’Occitane mal recyclés. Les noeuds c’etait nunuche, mais qualitatif dans son genre romantico-désuet culcul, ce nouveau flacon est juste laid et cheap. Une seule chose à dire: « maintenant, j’aimerais qu’on me laisse dormir. »

Mes parfums du jour pouvaient-ils faire oublier que je portais d’invraisemblables couches de vêtements choisies pour avoir chaud et non en vue d’une quelconque élégance ? Probablement pas. Mais au moins, je me suis tenu droit ! (Entre deux quintes de toux.) Et vous ? Avec quoi avez-vous affronter le froid ?