valise (bis)

« Vous ne dites pas si vous viendrez en Italie avec nous ? »

Marcel Proust, à la recherche du temps perdu, Sodome et Gomorrhe, 1921.


Au moment où vous lirez ces lignes, je serai probablement en train d’arpenter les rues de la ville éternelle, mourant de chaud mais en proie à des extases esthétiques multiples. Je sais, Romme en Août, quelle drôle d’idée. Mais c’était le moment où… JE chercherai l’ombre des églises et des musées. Vous avez probablement déjà vu si vous me suivez sur Instagram où je n’aurai pas pu m’empêcher de mettre l’une ou l’autre photo bien que :
1) Je déteste les gens qui se sentent tenu de montrer leurs vacances en photos heure par heure.
2) J’aurai mieux à faire que traîner sur un réseau social quel qu’il soit. Soyons lucide, je voyage pour en profiter, pas pour faire de la com.

Ce n’est pas mon premier voyage à Rome. Mais je suis excité comme la première fois, peut-être plus parce que je sais déjà que j’adore la ville. N’empêche qu’une des questions que je me pose, en dehors de «Que voir et revoir absolument ?» qui demeure la question principale, c’est «Quel(s) parfum(s) emporter ?» Pas d’accord avec le «à Rome fait comme les romains,» je ne vais pas perdre mon temps à chercher des parfums italiens. Pas que ça ne m’intéresse pas, mais autant s’y intéresser un peu sur place. Et puis, j’aime bien mon statut de visiteur, je n’éprouve pas le besoin de me déguiser pour faire couleur locale. (Ce qui serait impossible de toute façon.) Aucune envie de jouer le capiteux. La météo prévoit plus de 30 degrés et oui, quand il fait chaud, très chaud, les fleurs blanches et les orientaux peuvent être sublimes, mais je vais probablement ressembler à une ruine bien plus ravagée que les marbres antiques, du coup, la tubéreuse glamoureuse-capiteuse risque d’être un peu ridicule sur moi qui serai tout sauf glamour.

Pas envie de cologne, parce que j’ai envie d’un peu de tenue et, avouons-le, d’une pointe de chic… Je vais donc emporter avec moi des eaux chyprées qui sont fraîche, mais avec une construction plus élégante et complexe que celle des colognes, et qui ont cette touche rétro que j’affectionne. Je n’emporte pas la reine mère Eau Sauvage que j’adore, parce qu’elle est un peu trop «ville» à mon goût, un peu trop travail et mondanité, pas assez dolce vita et farniente. Je lui préfère ses descendantes plus ou moins directes.

L’Eau du Sud d’Annick Goutal. Fille naturelle de l’Eau Sauvage, elle reprend la structure, mais en misant moins sur l’élégant accord central et plus sur la bergamote juteuse d’un départ qu’elle fait durer très longtemps. Plus vive et moins fine, elle est bien plus joyeuse et jouissive. Bien plus polo que chemise blanche !

Ô de Lancôme. Citrons et feuilles de citronnier froissées sur fond de chypre au patchouli et mousse qui lui donne sous sa fraîcheur initiale une élégance surannée, très vieille dame chic, pleine de vivacité et de répartie, mais avec rang de perles sur la robe en lin Chaque vaporisation remonte le moral et rend un peu d’énergie. Très garden party à l'Hôtel d'Evreux. (Avec capeline, bien sûr.)

Eau de Rochas. Fraîche, naturelle, son cœur un peu plus ouvertement floral pourrait lui donner une petit côté plus romantique, mais une note minérale, qui évoque joliment les galets roulés dans un ruisseau, confère surtout à l’ensemble une grande élégance, très construite, tout en la maintenant dans un décors naturel qui lui garde le côté vacances qu’on apprécie dans ce genre de parfum.

Tout ça n’est pas très moderne ? Non, mais je ne suis pas très moderne et je me réjouis d’aller visiter des ruines… Je me trouve très cohérent.


Pour le transport, il va de soi que j’emporte mes grands flacons, mais pour ne pas trop me charger sur place et ne pas faire souffrir mes chéris de la chaleur, je vais aussi prendre des vapos de sac. Deux modèles en concurrence : le vapo Reload (dont j’ai déjà parlé ici) que je trouve pratique puisqu’il peut se remplir sur flacon a goulot et sur vaporisateur et joli (surtout en crème) et le Travallo qui se recharge sur vaporisateur uniquement mais qui avec une face transparente peut prendre l’avion… Lequel je choisis ? Les deux mon général. (Pour l’Eau de Rochas, je ne désespère pas de tomber sur un flacon grand modèle comme je sais qu’il en existe parfois.) 

Et vous? Comment transportez-vous vos chéris, vos précieux? Et combien en emportez-vous?

Commentaires

  1. Bonjour Dominique,

    Je vous lis très assidûment depuis quelques mois sans intervenir, mais aujourd'hui je me lance puisque vaut mieux tard que jamais. Je reviens d'un voyage sur la côté ouest canadienne (je suis Québécoise) où il faisait très peu chaud, mais j'ai tout de même apprécié avoir sous la main des miniatures et échantillons de divers eaux de toilettes. J'avais le bonheur de porter quotidiennement Diorissimo, Miracle de Lancôme, Happy de Clinique ains que Néroli et Orchidée de L'Occitane (pas tous en même temps!). Les formats miniatures me semblent une bonne solution de rechange au transport de grands flacons, que je crains toujours de casser ou de perdre (une valise est si souvent perdue...). Aujourd'hui, chez moi, près d'Ottawa, il fait un temps caniculaire jamais vu alors j'ai une pensée pour vous qui arpentez Rome sous un mercure sans pitié. Pour moi donc, aujourd'hui, c'est tour à tour Pamplelune de Guerlain, Reflet d'Eau de Rochas et Mandarine-Basilic... ces merveilleuses fragrances m'aident à supporter une chaleur tout à fait historique ici...

    Je vous souhaite bien du bonheur dans la Ville Éternelle et au plaisir de vous lire très bientôt!

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour,
    Je suis ravi que vous ayez oser votre premier commentaire... Bienvenue ici, alors!
    Oui, les miniatures sont une bonne solution. Ou les petits formats 30 ml, mais je craque toujours pour les gros modèle. (Je sais, parfois, c'est très bête!)
    Rome, c'était plus de 30° chaque jours et j'ai marché, marché, marché, souvent en plein soleil... C'était parfois pénible, mais je ne regrette pas une seconde. Et revenir sous la pluie à Bruxelles, m'a un peu déprimé, je l'avoue...

    à très bientôt! (Prochain billet: non écrit, ce seront quelques photos de Rome ;-)

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire