Après avoir découvert le Narcisse Bleu, je redécouvre Nuit Étoilée d’Annick Goutal, par une envie de parfum plus frais sans doute liée à l’arrivée
d’un vrai printemps après un printemps purement calendrier ou je rêvassais « fleurs
blanches » dans une envie désespérée d’été. Nuit Étoilée c’est un peu d’agrume
posé sur une menthe fraîche, terriblement « jardin », qui se pose sur
une note de fond qui évoque une forêt de pins, de sapins, une forêt du nord, aux
ombres fraîches et mystérieuses ou les enfants ne devraient pas aller jouer, une
forêt qui abrite probablement des loups et une enchanteresse… J’aime beaucoup
cette eau de toilette qui sur moi reste assez longtemps menthe, mais je lui
trouve des défauts, comme si quelque chose n’allait pas vraiment. La transition
de la menthe au pin est un peu brutale sans doute et frustrante, comme si
quelque chose manquait : il y a une tête, un fond mais le cœur semble
absent.
J’ai découvert vraiment Nuit Étoilée en voyage : le
respirer, le vaporiser durant de long trajet était un salut, une renaissance,
je me défroissais, renaissais à la vie, retrouvais de l’énergie. Cette eau à
véritablement des effets magique sur mon moral. Que n’a pas la version eau de
parfum, une version qui bien que plus belle m’ennuie. Certes, cette soie autour
de mon coup, c’est bien joli, mais je préfère le charme de cette dentelle de
menthe qui virevolte, tournoie, danse, autour de moi. Le parfum me donne une
véritable sensation de bien-être, de joie, une joie qui se fait plus pensive
quand la forêt se fait plus présente, et finalement, je me dis que je préfère
au beau ce qui est bon. L’Art, c’est bien joli, mais ce n’est pas toute la vie
non plus. Le vrai est parfois ailleurs.
Nuit Étoilée, Isabelle Doyen et Camille Goutal pour Annick
Goutal, 2012.
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