ouai, sans rinçage

 

Un siècle après tout le monde, tel une duchesse battant la mesure à contretemps (vaine tentative de faire passer ce billet pour une chose culturelle et pleine d’esprit), j’ai craqué et acheté des produits Ouai, cédant moins à l’attrait des flacons qu’à celui d’une promotion. Notez que le fait de ne pas avoir de cheveux, ou presque, était une très bonne raison de ne pas investir dans les produits capillaires. Je n’ai pas beaucoup plus de cheveux, mais je vous avoue un détournement d’huile pour cheveux en huile à barbe. Faute à moitié avoué, tout ça…

J’ai cédé pour trois produits qui même en promo restent des soins de luxe pour cheveux, alors même que je ne pense pas que ça vaille la peine de dépenser des fortunes pour avoir de jolis résultats, ni même du plaisir. Non, je ne renierai pas mon attachement à Elsève de l’Oréal parce que je le vaux bien, mais j’ai cédé à une envie de me faire plaisir ainsi qu’à la curiosité et je ne regrette pas vraiment.

Même si la crème anti-frisottis n’est pas le truc que j’ai préféré. En vrai, je ne sais pas pourquoi je l’ai achetée, probablement parce que je voulais des choses ne se rinçant pas, que j’étais au milieu d’une insomnie et prêt à faire des conneries. La promesse de réparer, on n’y croit pas trop, mais pour ce qui est d’adoucir, etc., il y a un peu plus d’espoir.  En réalité, il aurait peut-être été utile de faire un brushing… Mais même sans, c’est gainant, protecteur, il y a un peu plus de douceur même si le poil n’est pas réellement plus lisse. Bon, pourquoi pas, je m’en sers avec plaisir, c’est un fluide léger qui ne graisse pas, ne colle pas, bref, un truc facile à vivre sans être indispensable. Non, non, non, je ne vais pas racheter.

Le revitalisant sans rinçage n’est pas le premier que j’achète et il fait le job comme les autres : renforcer, protéger, adoucir mais sans charger ou alourdir, ce qui est le risque avec les soins sans rinçage. Les formules de la marque sont classiques, mêlant naturels et silicones comme on les aime. Si la formule est en vaporisateur, elle est quand même plus proche du fluide crémeux. A la limite, c’est même plus efficace pour lisser. Mais ce qu’il faut dire, c’est que ces deux soins sont agréables parce que les textures sont réussies et l’odeur PARFAITE ! À rebours des senteurs vanille, caramel et fruits à la mode, Ouai a choisi un bouquet de fleurs bleus, passablement lilas, un peu musquées. C’est très chic, très fins. Propre et frai à la façon d’un parfum un peu années ’90, moderne parce que pas bêtement cosmétique poudré, qui filerait directement un coup de vieux, mais pas pop pour autant, c’est vraiment joli et assez fin pour de la parfumerie fonctionnelle, on sent qu’il y a un peu de recherche. C’est très compatible avec beaucoup de mes parfums.

Mais le gros gros gros coup de cœur, celui qui aboutira à un rachat alors que c’est quand même un peu cher (en prix plein une trentaine d’euros pour 45 ml) c’est l’huile capillaire. D’abord, il y a l’odeur. On est sur le même type de bouquet floral mais l’effet lilas est moins présent, on sent plus les brins de muguet, frais et printanier, absolument ravissant. Le soin en soi est aussi merveilleux. Une huile, mais pas seulement. En plus du mélange d’huiles il y a des extraits naturels, un peu de silicones et le résultat est merveilleux. Il faut attendre un peu et il y a une douceur soyeuse, pas particulièrement brillante ou luisante, pas avec un aspect gras, juste comme on aime. Non, non, pas juste moi, je vous assure bien que mon pelage soyeux a beaucoup de succès. (La marque dit que ça lisse : non pas spécialement.) J’adore, j’adore, j’adore. Avec un seul bémol : au départ l’odeur est peut-être un peu forte et ça devient un peu difficile de se parfumer, mais l’intensité basse assez rapidement et ce n’est pas vraiment gênant de sentir bon, n’est-ce pas ?

Bref, je suis amoureux. (Alors, je pense qu’ils ont décliné l’odeur en parfum, mais ça ne m’intéresse pas du tout. En cosmétique, ça me rend dingue, en vrai parfum ça me lasserait très vite.)