paco rabanne pour homme

 


Dans le délire « revisitons les classiques masculins » je ne me pouvais pas laisser de côté Paco Rabanne et son emblématique fougère de 1973 qui sent bon le barbier mais qui va très bien aux barbus aussi ! Et aux moustachus (comme Paco !)  À vrai dire, je suis un peu partagé et dois bien avouer avoir un peu de mal à faire la part des choses entre la nostalgie et mon goût de la parfumerie classique. Paco Rabanne reste un parfum important qui a sa place dans l’Histoire mais de là à mériter de sortir du musée ?




La formule aujourd’hui est connue, elle l’était moins à l’époque qui jouait encore sur la fraîcheur des colognes et des eaux chyprées pour un effet propre et net hérité des années ’50. Quelques tentatives existaient mais ce parfum osait une fougère tout ce qu’il y a de plus conventionnelle avec son départ frais et aromatiques, ses fleurs viriles (lavande et géranium) dans une ambiance très savon à barbe mais avec une richesse qui faisait paraître les autres tentatives un peu pauvres et surtout un fond de mousse, tonka plus musqué et ambré qui lui ajoutait une dimension salement sexy pas si courante à l’époque. Dans la parfumerie chic du moins, les patchoulis et autres essences des hippies pouvaient être sexuellement crasseuses. A moins que le patchouli n’ait pas toujours été le seul responsable ?




Pas étonnant que la fragrance soit devenue iconique et que certains s’y soient accrochés. Le mélange de propre et de sale, la richesse… Aujourd’hui, cela fait un peu papy mais sur celui qui assume son âge ou sur un très jeunes, c’est encore fort joli quoique la suite de l’histoire nous montre quelques faiblesses… Si Azzaro pour homme, plus stylisé semble brutal à côté, Polo est plus distingué, plus fin, mieux éduqué. Un peu trop poli ? Kouros quant à lui pousse le propos à l’extrême, sort le parfum de la fougère, se montre plus jeune, plus athlétique en affichant plus clairement ses contradictions.




Mais il y a quelque chose de confortable chez Paco Rabanne (que la marque n’a pas encore osé rebaptiser Rabanne pour homme) qui s’assume en daddy pas sugar. Et je suis d’avis que le DILF est totalement un intemporel chic.



Paco Rabanne pour homme, Jean Martel pour Paco Rabanne, 1973.


Commentaires

  1. Je le trouve toujours beau même si "Pour Homme" de YSL (sorti deux ans plus tôt il me semble) me paraît le devancer sérieusement. Plus élégant, plus complexe, plus tout... Hélas contrairement A "Paco Rabanne pour Homme" il n'est plus produit...

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    1. Un de plus à inscrire sur le monuments aux parfums disparus... On n'en finit plus de pleurer. Et pour parler des parfums Yves Saint Laurent, je m'étonne toujours que Y soit encore en production! Même si son nom a été volé (et sali!) par l'odieux "y pour homme" que même avec le recul je ne parviendrai sans doute pas à apprécier. (Même si dans le lot, il y aura probablement un flanker qu'on trouvera presque beau parce qu'il sera un peu moins moche et banal que ses nombreux frères et sœurs.)

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  2. Littéralement, il évoque la Renault 16 et le savon posé sur le rebord du lavabo dans un hôtel un peu ancien ; il sent bon, il est facile à porter et rassurant à la fois. Pour moi c'est un peu le parfum des fumeurs qui voulaient cacher ou magnifier l'odeur de la cigarette sur les vêtements, et, loin d'être en reproche c'est ultra réussi. Le charme indéniable de l'ancien et de l'ancien old money, un peu comme votre post sur Polo de Ralph Lauren.
    Continuez cher Dominique.
    Nous vous adorons.
    _fabien_

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    1. Oui, j'ai aussi cette impression "cigarette froide" que j'apprécie mais qui va faire peur alors que c'est assez discret en terme d'intensité et de durée, je ne l'ai pas à chaque fois, mais je crains que ça n'éloigne les gens de ce parfum tellement plus vaste que ce qui est un détail (mais un détail important qui contribue à faire tous l'intérêt de Paco Rabanne qui sans ce genre de détail serait aujourd'hui fort générique.)

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