captain fawcett’s moustache wax, sandalwood

 


 

Commençons par parez deux critiques, si vous le voulez bien… oui, avec trois poils qui se courent après par-dessus ma lèvre supérieure, ce billet est un peu ridiculement hors-sujet et, non, il n’est pas une tentative désespérée de rejoindre le clan mascu des vrais mecs qu’on déteste toujours autant, même si, concédons-le, il est totalement un truc de mec pour les mecs qui ne concernant à priori pas les dames. Quoique, celles qui aiment ou subissent les baisers d’hommes à moustaches y trouveront peut-être intérêt. En réalité, je suis tombé sur ce petit pot et j’a craqué en voyant la formule ultra simple : cires d’abeilles, huile minérale et huile essentielle de santal.

 

Le santal est une légère obsession du moment, une pensée encore à la périphérie de ma conscience, qui grandit peu à peu et trouvera probablement à se manifester pleinement lorsque l’automne viendra. Le plus tard possible. Voire jamais. D’autant que le santal s’accommoderait très bien de la chaleur d’un été qui n’en finit pas, me semble t’il ? N’êtes vous pas d’accord ?

 



La cire s’applique donc sur la moustache. Le produit est assez solide, doit se réchauffer et se travailler entre les doigts, le but étant de fixer et discipliner en adoucissant quelque peu. Bien sur, je suis incapable de me prononcer sur les véritables capacités cosmétique du produit. Par manque de poils, en partie mais aussi parce que je serai toujours incapable laisser ma moustache en paix plus de quelques minutes. JE passe mon temps à me moucher, boire du thé, m’essuyer la bouche et donc martyriser les trois poils dont il est question sans repasser par la case coiffâtes ou brossage. (J’ai reçu un mini peigne à moustache mais gageons que je passerai plus de temps à le perdre, éventuellement à le chercher, qu’à l’utiliser, je suis assez mauvais avec tout ce qui est peignes est brosses et n’ai jamais fait partie des gens qui dans leur sac on de quoi se redonner un coup de peigne même si j’emploie régulièrement l’expression, que j’ai ou nom des cheveux, parce qu’elle sonne quand même mieux que « je vais faire pipi. » paye ton éducation bourgeoise.)

 



L’odeur est merveilleuse. Ça, je peu le dire ! Une odeur de santal, sans surprise, assez brute. Comme je l’ai assez peu sentie dernièrement, puisque la parfumerie tend actuellement à utiliser beaucoup le santal, vrai ou faux, pour ses aspects crémeux, si joli sur la peau, ce que j’aime par ailleurs beaucoup. Ici, c’est plus boisé, un peu plus raide sans pour autant avoir cette sécheresse qu’on les produits pour homme parfumés au cèdre. J’ai presqu’envie de dire que c’est pour les moustachus qui n’essayent pas d’être des vrais mecs. (Quand je vous disais que, non, on n’allait pas rejoindre les masculinistes à la con ! On est plutôt du côté Conchita Wurst de la pilosité faciale.) Je trouve aussi qu’il y a une vraie richesse de l’huile essentielle, pas très intéressante en parfum, je préfère les choses plus travaillées, plus stylisée, mais vraiment plaisante utilisée seule comme une odeur ni simple ni ennuyeuse, trop lisse, trop cosmétique facile et passe-partout.

 

Impossible de dire si l’odeur tient bien : je l’ai littéralement sous le nez et je ne sais si elle se dissipe ou si elle sature mes récepteurs qui l’occultent rapidement. C’est joli avec tous les boisé, surtout ceux au santal, mais aussi avec les hespéridés, la plupart des floraux… Avec un soliflore à la rose par exemple, ce doit être magnifique ! Ce bonheur de se pencher vers un gros bouquet de fleur pour embrasser un moustachu qui sent finalement le santal, je ne sais pas vous, mais moi j’adorerais !


NB: photo en arrière plan: Charles Haas par Nadar. (Les proustiens savent.)

Commentaires