bas de soie, serge lutens

 

Cette semaine, je n’ai porté que lui. Peut-être parce que le froid va bien à son vert ou que le bleu du ciel se mariait à la jacinthe. Ou si ça se trouve parce que l’iris est toujours une bonne idée surtout quand il est traité de façon aussi élégante. (Une élégance un poil austère de commerçant flamand prêt pour sa séance de pose avec Hans Memling, certes…) Je ne peux m’empêcher de l’aimer beaucoup et de le trouver si parfait dans l’hiver finissant que je le porte le plus possible avant de devoir le ranger pour une longue période. L’été ne lui sied guère. A mon humble avis, l’été ne va pas à beaucoup de parfum, c’est la saison la plus ennuyeuse, celle des orientaux, ok, mais je n’aime pas vraiment ça, mais enfin, heureusement qu’il y a les fleurs blanches. Et surtout, heureusement qu’entre l’hiver et l’été, il y a le merveilleux printemps ! Printemps pour lequel ma wishlist s’allonge…

Certes, bas de soie est raide, tendu, un peu intransigeant, à peine adouci par la poudre. Un poil plus galbanum que dans mon souvenir, un peu moins jacinthe mais toujours aussi anguleusement antipathique. (À vrai dire, je l’aime moins en été parce que la chaleur le rend un peu plus conventionnellement doux.) C’est compliqué de suivre chez Lutens le ballet des sorties-entrées d’une collection à l’autre, tout ça, tout ça, mais ça vaut quand même la peine de s’accrocher parce qu’il y a de bien belles choses. (Et quelques indispensables !)