caribe kiss, anatole lebreton

 party girl


Impossible de dire non à un floral blanc ensoleillé. J’ai beau faire la gueule à la simple idée des tropiques, d’un bord de piscine, tout ça, tout ça, dès qu’une grosse tubéreuse solaire déboule, je suis excité comme une puce, je veux comme si ce n’était pas tout le contraire de moi. Mais c’est probablement ça qui me fait envie, être tout le contraire de moi. (nb : ne PAS faire lire ce billet à ma psy !) je n’étais donc tellement pas le cœur de cible du Caraïbe Kiss d’Anatole Lebreton qu’il était fait pour moi.


Solaire, il l’est dès le départ en misant sur une note de coco (qui évoque le curry vert au lait de et non le bounty ou pire le monoï) acidulée par une pointe d’ananas façon cocktail qui monte à la tête et continue en envoyant la tubéreuse soutenue par le jasmin aussi discrètement que le wonderbra soutenait les seins d’Eva Herzigova dans la pub, dévoilant tous ses avantages sans vergogne pour faire monter la température au maximum. Est-ce que le fond tonka tente de calmer le jeu ? Non, non, pas du tout.


Si le Passion d’Annick Goutal était la tubéreuse de la petite amie du gangster, satinée, envisonée et très bijoutée, Caribe Kiss reprend le rôle mais quitte le club de jazz pour le bord de la piscine de rapper, troquant le vison contre un bikini lamé or mais en gardant tous les bijoux et le brushing gonflé au maximum. Si le parfum est plus moderne, plus sexy que fatal, dans son clinquant, il garde une trace classique dans ses notes à la richesse un peu grasse. C’est un peu lourd mais sympathique façon Jayne Mansfield qui cache son jeu sous sa décoloration pour faire tourner le monde autour de son petit doigt.


Fun et enivrant, j’ai adoré le porter pour des réunions au boulot* ou il n’était pas du tout à sa place mais le message que je voulais faire passer était « rien à foutre, j’ai mieux à penser ! » Un achat presqu’à l’aveugle (j’avais senti une version test quand même) qui était indispensable : on n’a JAMAIS assez de tubéreuses (parce qu’on a toujours TROP de gens à envoyer au diable !)


Caribe Kiss, Anatole Lebreton, 2023.

PS : bien présent, il ne diffuse pas tellement (pour une tubéreuse s’entend) mais s’accroche pendant des jours sur les vêtements.

*Je sais: vous adoreriez m'avoir pour collègue, je vous comprends.

Commentaires

  1. Bonjour. Bon ben voilà ! J'ai envie de le sentir maintenant !

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    1. Libère la gourgandine en toi!

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    2. Bon ben voilà j'ai libéré la bitch en moi ! Reçu aujourd'hui : j'adore !!! Vivement l'été car il me semble que c'est sous la chaleur qu'il risque de donner le meilleur de lui même.

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    3. C'est surtout qu'au cœur de l'hiver, il est un peu "déplacé" et on se demande ce qu'il vient faire là. (La réponse étant probablement: souligner nos envies d'été.) Alors, oui, les fleurs blanches et les tubéreuses en particulier, c'est magnifique quand il fait chaud. Pas sobre, discret et de nbon goût, mais ce n'est clairement pas le propos de Caribe Kiss qui revendique d'être too much! (Ou alors, j'ai rien, compris?)

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  2. ça fait très envie ! Et à la lecture de ton article, je me disais effectivement qu’un Collègue ue comme toi, c’est sans prix

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    1. ça coûte très cher au contraire, je suis un vrai pousse-au-crime... "Mais il faut ABSOLUMENT que tu essayes ça... et ça..."

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  3. Sincèrement, oui, j'adorerais vous avoir pour collègue ! Même plus, partager le même bureau que vous pour profiter de vos effluves !

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    1. Manque de chance, je suis sur un énorme paysager et pas du tout dans un petit bureau intime ou es parfums se conservent. (Mais je me reparfume trois fois par jour. Parce que c'est INDISPENSABLE, sisisi)

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  4. Dans certaines entreprises, aux Etats Unis, il est interdit de se parfumer. Et comme tout ce qui se passe chez eux nous contamine aux bout d'un certain temps ça risque d'arriver chez nous hélas... Espérons que la vieille Europe va garder son cerveau et arrêter cette déferlante hygiéniste...

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    1. C'est déjà le cas : par exemple dans certains magasins de luxe comme chez Pierre Hermé les employés ont pour interdiction de se parfumer !

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    2. *va écouter France Gall chanter "Résiste, prouve que tu existes" en boucle*

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