je vois la vie en rose bobon...

 -drama queen édition-


Bien sûr comme tout le monde, j’ai regardé la chute de la maison Usher mais ce pseudo Dynasty à la sauce Halloween que Netflix s’est senti obligé de nous proposer ne m’a pas particulièrement convaincu même si Edgard Poe était invoqué pour nous donner l’alibi littéraire dont nous n’avions pas besoin. Qui en 2023 n’ose pas avouer qu’il regarde des séries pour ado ou de l’épouvante ? Qui ? Enfin, c’était peut-être un peu de ma faute car j’avais besoin de comédies pastel made in Korea à la mignonceté assumée.



Meow, le garçon secret (VIKI) revendiquait un maximum de mignonceté en nous proposant une histoire d’amour chat-humain. (Ce garçon secret est un chat craquant qui se transforme en garçon craquant.) J’avoue que je suis un peu incrédule : tomber amoureux d’un chat, quoi de plus normal ? Mais qu’un chat tombe amoureux d’un humain me semble un peu tiré par les cheveux.  Le comique de situation, le loufoque nous sont éparnés, on n’est pas chez Disney. Au contraire, il y a de la gravité, toute la question de l’abandon, celle du temps qui nous reste à passer ensemble… Mais quelques longueurs qui n’apportent pas grand-chose et des histoires secondaires totalement sans intérêt, alors que j’ai plutôt pour habitude de craquer pour les personnages secondaires et leurs histoires...




Shopping King Louie  (VIKI) avait tout pour faire peur. Le scénario cliché du riche amnésique recueilli par une pauvresse, des blagues prévisibles et un peu lourdes, un scénario qui se résume à peau de chagrin… Mais tout le show tient aux fossettes d’un Seo In-Guk totalement adorable et premier degré qui réussit à rendre son personnage attachant (alors qu’il eut pu être absolument odieux et insupportable.Brevet de choupitrognonitude accordé.) L’équilibre trouvé est parfait, un peu plus de ci, un peu moins de ça et j’eus été lassé ou écoeuré mais c’était exactement ce qu’il fallait dans le genre antidépresseur en vente libre. Cette petite douceur au rose assumé, filmée sans grande imagination mais avec efficacité, se dévore avec une pointe de culpabilité, je m’en suis voulu de fondre et de renoncer à mon cynisme habituel, mais il m’était impossible de lâcher le truc, je voulais ma dose d’optimisme. Et j’avais une excuse en béton, c’est @rivore51 qui m’a forcé.(Seul reproche : les riches des k-dramas font vraiment cheap : on aimerait parfois un peu plus de budget et surtout de goût.) 



Avec a time called you, Netflix m’a un peu embrouillé. Une intrigue sur plusieurs époques (de 2023 à 1998) dans laquelle les protagonistes ne savent pas toujours qui ils sont et moi encore moins ; peu importe je me suis laissé porté et emporté par l’histoire douce-amère, sentimentale et policière. Le Destin règne en maître, torture un peu des protagonistes auxquels on s’attache beaucoup et pas seulement parce qu’ils sont fort jolis, fort joliment fimés selon une esthétique très Netflix qui manque parfois un peu d’imagination. (J’ai trouvé perturbant de revoir les mêmes décors d’école, certes très esthétiques, que dans d’autres séries Netflix qui souligne un peu trop l’aspect production à la chaîne.) C’est un peu triste, terriblement sentimental, prend son temps pour nous mettre dans l’ambiance et parle à notre romantisme. Craquage total pour le héros si gentil et prévenant -et beau, oui, c’est important- qu’on a tous envie d’avoir dans notre vie. Un peu moins de craquage pour l’héroïne un peu plus inconséquente, mais plus réaliste, à laquelle on s’identifie plus.  (Surtout lorsqu’elle ne comprend rien à ce qui lui arrive ?) 


L’important, ce sont les ambiances qui s’installent, certaines lenteurs délicates, les plans jolis et efficaces même si je n’ai pu m’empêcher de pense que c’était quand même très codé Netflix et peut-être un peu lassant. Probablement la production 2023 que j’aurai le plus aimé (en même temps, oui, je découvrirai probablement la production 2023 dans quatre ans, la faute à une liste qui s’allonge et se rallonge.), pour ses qualités propres et parce qu’elle tombait au bon moment. Tout est parfois une question de timing. 





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