the wrong way

 

Au départ, c’était une photo pour Instagram, en story ou dans le feed, peu importe. (Plutôt en story parce que je ne la trouve pas si réussie.) J’aurais légendé « you can't go wrong on the Rive Gauche » parce que juste parfum du jour, c’est un peu court… Mais je choisis de ne pas la poster. Ou plutôt de poster sur le blog.

JUNHO dans the red sleeve
(tout est mieux avec un gif de JUNHO!)

Sur Instagram, cette photo ne sera de toute façon pas vue. Après l’algorithme, la plateforme nous impose de privilégier les réels. On ne voit plus que ça parce qu’Instagram semble obsédé par Tik Tok. (Lieu commun. Personnellement, je me refuse à être sur Tik Tok et à faire des vidéos pour Instagram, tout simplement parce que ça ne m’intéresse pas. Je trouve ça moche, cheap et je n’ai pas envie d’être populaire à ce point. Je comprends qu’on trouve Tik Tok pop et fun, ça l’est probablement, mais j’ai passé l’âge. (C’est faux, je n’ai jamais été assez jeune. Est-ce que j’étais l’adolescent méprisant avec sa pile de livres sous le bras qui méprisait ses condisciples qui jouaient à la console et allaient voir le dernier Disney ? Oui. Est-ce que j’ai changé ? Un peu. Je suis nettement moins méprisant, je comprends qu’on prenne du plaisir à des choses qui ne m’en apportent aucun. Donc si vous jouer à la console, je ne vous méprise pas. Mais je ne jouerai jamais avec vous, ne faut pas rêver non plus -dit-il avant de glisser que son code de dresseur dans Pokemon Go est 4546 3061 3734, merci de m’ajouter comme ami- mais Disney, ça ne passe toujours pas, ça fait partie des choses qu’on doit arrêter à 10 ans dans mon univers.)

billet écrit sous l'influence de thé pu erh

Je n’ai jamais été aussi content de ne pas monétiser, de ne pas tenter la carrière d’influenceur parce que je n’aurais pas d’autre choix que de m’y coller en râlant. Là, je n’ai même pas envie de râler et de dire Make Instagram, Instagram again avec les autres parce que… Ce n’est pas que je m’en fiche, je regrette ce changement. Mais il y a des choses plus importantes contre lesquelles râler et puis surtout je n’ai jamais considéré qu’Insta était une plateforme si intéressante. J’aime y voir de jolies choses, mais pour donner un avis un peu détaillé, écrire beaucoup trop, un post de blog, c’est mieux. Et pourquoi pas pour mettre des photos. Ou même juste une photo ? C’est ce qu’on faisait avant Instagram. Oui, il y a probablement moins de gens qui la verrons et il n’y aura pas de petits cœurs qui s’additionnent, est-ce que c’est vraiment grave ? En plus, copier le lien et le coller quelque part, si on a envie de partager, c’est faisable aussi. Su tous les réseaux sociaux… ça demande un peu plus d’investissement ? Moins que d’écrire, mettre en page, éditer un billet de blog. (Ce qui est la première raison qui a précipité les influenceurs sur Instagram, c’est bien plus facile.)

Est-ce que je vais revenir poster sur Instagram ? Oui, probablement, j’aime bien ça et je suis assez content de regarder ma galerie, de revoir certaines vieilles photos et de me dire qu’elles étaient pas mal. (Juste après l’avoir postée, je trouve ma photo immonde, ratée. Chaque photo. Et puis ça finit par passer. Parfois.) J’aime bien voir les galeries des autres aussi. Ceux qui mettent des photos et pas des vidéos. J’aime bien voir la story aussi. Et ça concerne des gens que je connais, des inconnus que je finis par connaître à distance ou même des connus et des marques dont je veux suivre l’actualité. Et puis il y a les MP qui sont sympas. Pour l’instant, je me dis que ça reste un outil, une façon d’archiver, même si ça fait plus trop envie. Mais pour voir de jolies photos, il me reste les magazines coréens. (Désolé, mais les magazines français, je peux vraiment plus. C’est beaucoup trop laid et en plus on continue de promouvoir la belle mine et le teint bronzé alors que… NON !)

 

Pour en revenir à Rive Gauche, ça reste un parfum merveilleux dont j’aime beaucoup la version actuelle, plus propre, peut-être mais toujours aussi ébouriffante. C’est con, mais Rive Gauche à beau avoir ce côté chic de la rose aldéhydée ultra laquée, c’est un parfum qui est trop, qui dépasse, sors du cadre. Voilà, ce qui lui donne un côté cool, désinvolte… Il ose parler trop fort, faire plein de gestes, attirer l’attention parce que « si on me remarque, c’est que je suis remarquable. » Le tout dans un vapo bombe de laque ultra cheap à côté de ses copains dans des jolis flacons de cristal ou de verre fragile… Rive Gauche, c’est la preuve qu’on peut être chic, avoir du chien, ne pas s’ennuyer mais rester élégant. (Et porte des aldéhydes. (Bien sûr que c’est MODERNE !)