ce soir, je ne dors pas...

 (comme dirait France Gall) 

En ce moment, je dors toujours aussi mal. Si on veut voir les points positifs, ça me libère plus de temps. Mais franchement, un temps où je suis épuisé, incapable de me concentrer et d’avoir une vie sociale (Le seul moment ou je suis vraiment prêt pour une vie sociale, c’est 4 : AM et je ne pense pas que des invitations à venir prendre le thé à cette heure remportent un grand succès. L’idée n’est pourtant pas complètement antipathique et « le club des buveurs de thé insomniaques » pourrait faire une jolie série de cosy mysteries, non ?) 

Du coup, je me suis remis à marcher. (Marcher plus.) Je n’ai jamais été fan de voiture, j’utilise plus les transports en commun, par goût, par facilité, parce que conduire m’emmerde, n’y voyer aucune vertu écologique et je marche depuis toujours. Je fais partie de ces anciennes générations qui allaient à l’école à pied, se débrouillaient seules quand il fallait aller quelque part… (Ok, c’était plus facile pour moi qui habitais dans une grande ville.) Donc comme j’ai du temps à perdre, je marche plus. Notamment pour aller travailler. J’ai plus ou moins six kilomètres mais je rallonge beaucoup pour ne pas faire toujours le même chemin et je passe dans les endroits jolis de préférence. Même si, vous le remarquerez sur la photo, c’est juste pour me faire mépriser par les statues du parc qui sont encore plus snobs que moi.) Parce que je ne marche absolument pas de façon sportive. Je trouve abominablement vulgaire d’être pressé et de marcher vite, je ne suis pas sénatorial pour autant, mais j’aime regarder les jolies façades et suis toujours prêt à m’émerveiller devant un vitrail art nouveau avec des iris… C’est un petit bonheur quotidien, dont je me passerais volontiers, mais que je prends quand même puisqu’il m’est offert. (Un petit plaisir solitaire parce que si tôt le matin, il n’y a quasi personne en rue, à part des chats et des renards.)

while you were sleeping

Sinon, il y a les dramas et, plein de masochisme (Je ne vois pas d’autre explication), je regarde while you were sleeping/pendant que tu dormais sur VIKI. L’histoire de gens qui font des rêves prémonitoires et qui essayent de changer un peu le destin. Les prémonitions, ce n’est pas facile à vivre : c’est angoissant et vous passez pour dingue (jurisprudence Cassandre) mais le truc est sentimental (Ouiiiiii) et policier. C’est très plaisant parce que joliment filmé et que les personnages sont plutôt sympathiques et attachants. J’aime beaucoup l’actrice principale qui est totalement craquante et le rôle secondaire masculin qui est très chouette. (Est-ce qu'il faut comprendre que je bloque un peu sur le héros? Oui, juste un peu et je ne sais pas pourquoi.)

Question : pourquoi les rôles secondaires dans les dramas sont-ils quasi systématiquement plus intéressants (et mieux joués) que les rôles principaux ? Ai-je vraiment une passion secrète pour les losers/éternels seconds ? Ou alors comme ils ne sont pas les vrais héros du truc, c’est juste qu’on leur fait montrer plus d’insécurité, une dark side (et qu’on embauche de meilleurs acteurs) ?

Notez aussi, que j’en suis à un stade ou les maquillages parfaits et les filtres m’agacent un peu et que je peux totalement tomber amoureux d’une petite cicatrice sur la tempe d’un acteur. À vrai dire, je trouve l’imperfection bien plus fascinante que la perfection. J’ai toujours eu un faible pour les nez un peu trop long, etc. (Et je vous interdis d’oser prétendre que le profil de Barbra Streisand dans Funny Girl n’est pas absolument merveilleux.) ça ajoute de la profondeur, donne du relief, humanise…


Bon, finalement, je me rends compte que je devrais peut-être arrêter d’être parfait. Quoique.


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