gardénia , 2:pm & relativisme skincare

 

Est-ce que je suis du genre à sortir tous les jours pour aller guetter la première fleur sur les lilas de Chine (Syringa Microphylla Superba) avec impatience ? Oui, complètement. C’est joli et ça sent divinement bon, c’est le printemps et ça m’épargne l’achat d’un flacon d’En Passant chez Frederic Malle. Un parfum que je ne porterais pas, que je prendrais juste plaisir à respirer 15 jours par ans. Un parfum que je trouve très beau mais qui ne me correspond pas du tout même en plein délire printanier. Un parfum que je préfère sentir sur les autres, en passant, que porter. (Il faudrait dresser une liste des parfums que je préfère sentir sur les autres, elle serait fort longue. L’odeur des lilas, encore plus que celle du muguet, c’est celle de l’arrivée des beaux jours parce que la floraison ne dure pas. (Mon buisson a une seconde floraison à l’automne mais faisons semblant de rien pour l’instant.) J’aime bien cette éphémérité des choses, ce moment à saisir, d’autant plus beau et intense qu’il est fugace. Peut-on aimer le parfum si l’on ne prend plaisir à l’impermanence des choses ? ça me paraît quand même très compliqué, extrêmement frustrant pour le moins.

 


J’espère que le retour du froid n’a pas tout fichu en l’air… (Le retour de l’hiver ce n’est vraiment pas feel good du tout du tout) En attendant, j’ai un peu trompé les roses de Paris avec les fleurs blanches. Je suis ravi de retrouver le Cruel Gardénia de Guerlain, confortable, lumineux et facile à porter. (Moderne, mais même pas trop pour moi.) C’est confortable cette ambiance musquée, facile à vivre mais quand même un peu élégante. Les fleurs blanches, c’est bien tout le temps. Mais je les aime un peu sophistiquées quand il fait froid et plus « nature et pure matière » dans la chaleur. (J'ai parlé de cruel gardénia plus en détails ICI

 

Cette semaine, je vous épargne le k-drama du moment. Pour faire pire ? Place à la k-pop. (Est-ce que je touche le fond? Peut-être mais très joyeusement, alors, ça va.) 

 


De façon assez inattendue pour moi, la musique à de nouveau débarqué dans ma vie… à cause de ces fichus dramas que je dévore à la chaîne, d’ailleurs. On regarde qui est l’acteur, on découvre qu’il fait des disques, on veut écouter et on se retrouve minette pop qui écoute de la musique comme au XXème siècle. Donc je me suis offert le collector du dernier album de 2 :PM. Vous avez le droit de vous moquez. (Je dis ça mais VOUS N’AVEZ PAS LE DROIT DE CRITIQUER JUNHO, FAUT PAS DÉCONNER NON PLUS !) Musicalement, j’aime beaucoup mais tenez pour certain que je n’ai absolument pas l’oreille musicale, aucune culture, aucun goût et que je m’en fous donc je ne suis pas du tout une référence. (Je vous mets la vidéo du medley de l’album, comme ça, vous aurez une idée de ce que ça donne.) On s’épargnera donc les conversations de midinettes pour déterminer le meilleur morceau de l’album ou pire qui est le meilleur chanteur du groupe ou le plus beau. (Déjà, parce que la question est tranchée, C’EST JUNHO, vous le faites exprès ou quoi ?)

 


Ce qui m’a le plus étonné, c’est le plaisir que j’ai eu à posséder un objet physique. Comme tout le monde, j’avais pratiquement oublié que la musique n’était pas uniquement un truc qui s’écoute en streaming ou qui se télécharge sur le téléphone. Même le fait d’avoir entre les mains un livret, de tourner des vraies pages et de regarder des photos sur papier était une redécouverte en soi. Alors même que je n’ai jamais complètement abandonné le livre physique au profit de la liseuse ou de la seule consultation d’internet. Ne creusons pas trop loin dans la psychologie de comptoir, n’allons pas parler fétichisme ou avarice, mais c’est une sensation, tout autre d’avoir quelque chose entre les mains, une sensation complètement oubliée, finalement, et que j’ai vraiment apprécié de redécouvrir. (Because we are living in a material world and I am a material girl.) Voilà qui m’éloigne un peu plus encore de tout fantasme de vie épurée et minimaliste.

 


Remarquez que ce n’est pas pour autant une nouvelle collection, une nouvelle obsession. Je n’ai aucun sens de la collection, ça ne m’intéresse pas du tout, je me contente juste d’accumuler des choses que j’ai. L’expérience était très plaisante mais je ne vais pas nécessairement la renouveler et acheter plus… Juste, je sais que la possibilité est là et je ne bouderai pas mon plaisir. Quant au fait que l’insomniaque en moi aime écouter 2:PM à 2:AM, oui, je saisis bien toute l’ironie du truc.

 


En skincare, les beaux jours arrivants, j’allège petit à petit ma routine. Petit à petit, parce que la météo ne change pas en deux jours et surtout parce que tout mes flacons ne se terminent pas en même temps. (Ce qui est très bien dans ce cas, ça permet d’adapter l’adaptation parce que, OUI, on est des pinailleurs qui aiment faire les choses bien.) Je passe donc de la crème de nuit Réparatrice Intensive à la Réparatrice tout court chez Paula’s Choice et d’une recommandation peau sèche à peau normale à sèche. Avec un peu moins de rétinol. La différence de texture n’est pas flagrante, ça m’arrange un peu. À voir à l’usage mais si elle ne devait pas me convenir, je pourrais toujours revenir à la version intensive en dehors des périodes de canicule… (Les détails sur la crème réparatrice intensive ICI)

 

Mais ça me pousse à parler du profond relativisme du skincare quand on parle de type de peau. Très honnêtement, c’est difficile de déterminer son type de peau. Mais c’est difficile aussi de s’y retrouver entre les différentes marques tant les propositions peuvent être différentes pour une même étiquette. Généralement, les soins asiatiques pour peaux sèches sont beaucoup plus légers que les soins français pour peaux sèches. Et d’une marque à l’autre tout ça peut énormément varier. Déterminer son type de peau, on ne peut surtout pas faire confiance à nos amies les vendeuses qui ont tendance à vous dire que vous avez la peau grasse parce que vous brillez alors que non, je suis juste en train d’attendre depuis une demi-heure avec mon vison sur le dos dans ton échoppe surchauffée donc je transpire mais ma peau n’est pas grasse, merci. Et souvent le simple fait d’hydrater peut « normaliser » une peau problématique…

 

Personnellement -truc, astuce, c’est gratuit vous en faites ce que vous voulez- j’ai résolu le problème en réfléchissant autrement. J’ai renoncé à savoir si ma peau était sèche ou pas, je sais juste qu’elle réagit bien aux soins pour peaux sèches donc je dis qu’elle est sèche. Oui, elle brille mais elle est bien plus jolie, le teint est frais, il n’y a ni bouton ni points noirs, ce qui n’est pas forcément le cas avec les produits pour peaux grasses parce que réaction-boutons et que la pire idée, c’est d’utiliser des soins pour peau très grasses parce que « ce n’est pas assez fort pour vous. » Mais « non, je vous jure, madame l’esthéticienne ! » (Et si vous m’avez entendu penser très fort « connasse » Heu… Peut-être que je l’ai pensé, d’accord.)

 


Franchement, s’enfermer dans une définition, c’est peut-être pratique parce que ça évite de réfléchir, mais ce n’est pas la meilleure solution. Parfois, il faut sortir de sa case et aller voir dans celle du voisin, parce que le skincare, c’est comme la vie, ce qui compte, c’est le résultat et peu importe le pourquoi du comment et si les spécialistes nous disent qu’on a tout faux.

 

Et pour ceux que ça intéresse, à propos de « la vie du blog » je n’arrête pas de me dire que je vais faire une vidéo et puis, finalement non, je vais plutôt écrire… (La preuve.) Et comme vous avez dit que vous préfériez les longs articles fourre-tout, je fais des longs articles fourre-tout parce que je ne suis pas contrariant. (Je vous vois ricaner, sachez que cela traduit un manque de cœur certain.) 

 

Commentaires

  1. Grande_roberte6 avril 2022 à 21:30

    Je me reconnais complètement dans ces phrases (--> Les fleurs blanches, c’est bien tout le temps. Mais je les aime un peu sophistiquées quand il fait froid et plus « nature et pure matière » dans la chaleur.)... et à la rigueur juste dans la première !
    Les j-drama et k-drama, ma mère m'oblige à en regarder quand je passe la voir, pas d'échappatoire.

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    1. Ah, moi, je n'oblige personne. (Ce qui est étonnant parce que je pourrais facilement être tyrannique, je pense. Bon, disons que je n'oblige personne parce que je suis bien conscient que la rébellion s'organiserait immédiatement.)

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