le fantôme du printemps

"Vous êtes si gentille et si rose dans toute cette blancheur de dentelles."

Marcel Proust, à la recherche du temps perdu, la prisonnière, 1923.

Le muguet n’est pas de saison, mais il est si délicieux de faire flotter le fantôme du printemps dans ce sinistre automne que je n’ai pas résisté à allumer ma bougie Muguet de Guerlain. La décrire est assez facile :  elle sent bon le muguet, pas un muguet stylisé et élégant comme celui de Diorissimo (que je n’en peux plus d’entendre décrit comme un pur muguet naturel : non, c’est un muguet d’artiste !) mais un muguet naturaliste. Bien sûr, il y a un peu plus à en dire, à la place de la lourdeur de la fleur blanche en vase dans un appartement, Guerlain tire le muguet vers le vert donnant l’impression de se pencher pour cueillir du muguet en pleine nature à la fin d’un frais mois d’avril.

Ça sent bon le printemps, c’est joyeux et joli. Certes, c’est un peu cher comme bougie, mais la diffusion ne vous fera pas regretter votre achat. (Évitez de la brûler dans les pièces trop petites !) Un petit mot à propos du changement de packaging : le biscuit blanc est moins photogénique que le verre noire et l’étiquette blanche et or, mais en vrai l’objet est bien plus beau et plus qualitatif, surtout lorsque la flamme l’illumine en transparence lors des longues soirées que la saison nous offre. C’est le genre d’objet qu’on garde. Pour le garnir de brin de muguet le jour de mon anniversaire ou pour en faire un joli photophore.

Muguet, bougie parfumée, Guerlain.