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le thé du lundi

La saison ne se prête peut-être plus vraiment au Pu Er, quoique, après tout, en mai, fais ce qu’il te plaît, mais on va dire que j’ai pris mon temps pour déguster mon thé avant de venir en parler. (Et que mon rythme de publication sur le blog a beaucoup baissé aussi.) Le Pu Er Faïence déniché chez Honoris Causa est un Pu Er compressé. Aspect pratique de la chose, même s’il faut briser, la taille des petits briques correspond à une tasse, c’est déjà plus facile à doser.

L’infusion est sombre et le goût est assez surprenant : on retrouve toutes les nuances caractéristiques du Pu Er, les notes moisies, de tourbe, de feuilles mortes humides, les nuances de cave, poussiéreuses et sèches, mais tout s’équilibre très bien, aucune note ne prend le dessus et ça en fait un thé mûr assez facile à boire. Ce qui est surprenant, c’est la texture en bouche, épaisse, presque grasse. Forcément, comme tout les Pu Er c’est un goût particulier, qui risque d'en rebuter certains, mais celui-ci est absolument délicieux pour les amateurs du genre.

(Bien sûr, on peut en faire plusieurs infusions, le goût évoluant de l’une à l’autre mais conservant toujours son équilibre.) 

Commentaires

  1. Bonjour. C'est un Pu Er que j'aime beaucoup justement parce-qu’il développe une belle matière en bouche !
    Je valide ;-)

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    1. Oui, le goût est très bien, mais c'est surtout une histoire de texture...

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    2. (JulienFromDijon)

      Je n'ai pas goûté de Pu Er. Dans les boutiques, plus c'était cher plus ça sentait la bouse de vâche. Alors j'ai lâché l'affaire.

      Je pêche probablement par ethnocentrisme : pour les asiatiques, nos fromages sont-ils une variation d'odeur de pied?

      Je ne suis pas très thé, au final. (Et le niveau des cafés est assez nul partout, malheureusement.) Mes dernières découvertes furent le yerba mate qui me rappelle le thé kuki cha, avec ses aspects noisettes. C'est le thé de brindille qu'on sert au enfant, car il est moins astringent. Bref, je n'en suis encore qu'au début.

      Pour reprendre la métaphore du fromage, il y a une approche inverse pour le thé : on le boit seul (?!), pas dompté par une baguette de pain, ou pour accompagner un plat comme le choix du vin.

      J'aime acheté les thés qui ont une odeur florale, dans la boîte. Mais je suis toujours un peu déçu du résultat, dans la tasse. Des astuces?!
      D'ailleurs, sacrilège, je finis par préféré le earl grey de Lipton parce que, comme les pâtes industrielle barilla, il est probablement calibré pour être inratable.
      (ah si, sinon, j'aime bien le thé au lotus)

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    3. Le prix du Pu Er varie en fonction de son ancienneté en plus de la qualité de la récolte. Pour en avoir goûté de très vieux (40 ans?) j'ai trouvé que ça ne méritait pas la dépense, mon palais n'étant pas assez affûté. La comparaison avec le fromage est tout à fait pertinente, c'est le genre de goût qui s’acquiert, cela n'a vraiment rien d'inné. Mais il ne faut pas se forcer.

      Pour les notes florale, si c'est un thé nature, je conseille de le consommer vite, ce ne sont pas des notes qui perdurent et des thés qui se gardent. (Les darjeelings de printemps par exemple gagne à être bus dans les six mois.) Si ce sont des thés parfumés, ça vaut la peine d'aller vers une grande maison genre Mariage Frères qui en fait beaucoup et maintient une belle qualité.

      Plutôt que le Lipton, je conseille le Twinnings qui est plus qualitatif dans le genre. Et, oui, pour un Earle Grey, retser basique n'est pas une mauvaise idée...

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