"Si les femmes de ce qu’on appelait autrefois les maisons closes, si les cocottes elles-mêmes (à condition que nous sachions qu’elles sont des cocottes) nous attirent si peu, ce n’est pas qu’elles soient moins belles que d’autres, c’est qu’elles sont toutes prêtes."
Marcel Proust, à la recherche du temps perdu, la prisonnière, 1923.
L’ambre est un peu risqué, la caricature dégoulinante de baume n’est jamais vraiment très loin. La bougie de l’Artisan Parfumeur, laisse les notes baumées de côté, évite le sucré, et mise sur un accord vanille-tonka assombri de patchouli qui s’orne de note d’encens et de benjoin qui sont sa signature, sa jolie différence. L’ambiance est parfois plus proche du papier d’Arménie que de la sensualité d’une almée. Cependant, nous sommes bien en Orient et, il n’y a rien à faire, aussi joli cela soit-il, ce n’est pas vraiment mon genre.
L’ambre a quand même un côté évident, presque facile, peut-être plus évident encore parce que la bougie diffuse très bien et que l’odeur s’entête, qui rend la bougie très confortable, agréable (façon « étole de cachemire dans laquelle on s’enveloppe » diront certains) mais il y a quand même une connotation d’érotisme un peu cocotte, un peu hippie aussi, qu’il faut assumer. Cela dit, c'est un beau classique indémodable dans le registre orientalisant parisien.
Bougie ambre, l’Artisan Parfumeur.
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