arpèges

lundi lecture

« À vous pourtant, à peine croisé un dimanche d’été lointain sur l’hippodrome de Longchamp, et qui ce matin marchez près de moi, à vous, je raconte. »

Isabelle Mestre, Jeanne Lanvin, Arpèges, 2015.

Un livre sur Jeanne Lanvin. Un roman. Ou Jeanne se raconte, à la première personne sous forme d’une conversation, d’un long monologue à un inconnu dont nous ne saurons rien. Les éléments de sa vie sont là, raconté par tableaux, périodes, de façon pudique, comme l’aurait fait la respectable Madame Lanvin, des tableaux de Jeanne à des époque différentes de sa vie, des tableaux détachés qui donnent cependant une vision d’ensemble.

Le roman est court. Vite lu. Plaisant, élégant et allusif. J’ai aimé le portrait de femme. À vrai dire, je me demande s’il m’eut autant plu si je n’avais pas connu Jeanne Lanvin avant. Sa vie, son œuvre. Sa fille. Le roman est agréable mais s’il prend Jeanne Lanvin comme personnage, il ne raconte pas vraiment Jeanne Lanvin comme le ferait une biographie. Bien sûr, l’histoire devient un beau portrait, intemporel, s’évite de recréer une époque mais c’est peut-être cela aussi que j’aurais voulu trouver dans le roman. Une chose est certaine, vous n’y apprendrez rien de la mode selon Jeanne Lanvin, ce qui est un avantage si la mode ne vous intéresse pas et que vous voulez un roman psychologique, mais risque de frustrer car quand on lit ce titre, on s’attend quand même un peu, peut-être, à trouver de la mode. (Et du parfum !)

C’était un cadeau et il était très bien vu pour moi. L’eut-il été pour quelqu’un d’autre, je n’en jurerais pas…

Isabelle Mestre, Jeanne Lanvin, Arpèges, 2015.