le blogueur du dimanche (aka papy) fait de la résistance

Cette semaine, j’ai fait des choix très classiques. Pour un homme de Caron, toujours merveilleux) et surtout Eau Sauvage de Christian Dior et Monsieur de Givenchy. Pour ce dernier, j’ai un jour hésité, je pensais d’abord mettre Kouros et puis finalement… J’aime bien Kouros, mais je le trouve difficile à porter. Monsieur, tout en demi teintes est nettement moins « encombrant » et ce même pour rester chez moi.

Eau Sauvage et pour Monsieur sont tous deux datés, mais je les perçois de façon strès différentes. En Eau Sauvage, je me sens vieux mais bien dans le XXIème siècle. Pour Monsieur de Givenchy me donne l’impression de rentrer dans une photo jaunie des années ’50 et de n’y être plus très jeune. Dans un sens, il est difficile à porter aussi. Il supporte mal la confrontation avec l’époque actuelle. Le décalage de son eau chyprée, héspérides, lavande et verveine sur fond de mousse, avec le siècle actuel est trop grand, trop violent pour sa délicatesse. Je crois que j’arrive juste à porter ce genre de parfum lorsque je reste enfermé chez moi et tourner le dos à maintenant.  C’est peut-être l’hiver et le froid, mais je suis de plus en plus dans la fuite. Ici et maintenant m’intéresse de moins en moins. 

Peut-être que je suis juste un romantique?

À coté de ces deux-là, clairs et lumineux, discrets  et si élégants, la plupart des masculins actuels me dégoûte un peu. Ces bois ambrés qui pulsent comme une vilaine migraine, ces notes sirupeuses et écœurantes, la fraîcheur agressive d'un détergeant industriel, vraiment, je ne peux pas, je n'y arrive pas. Tout cela me choque et me heurte. Décidément, mon cœur est à papa.