les premières enquêtes de Victor Legris, Claude Izner |
Encore une compilation de trois romans policiers et encore un cadeau reçu à Noël. Les enquêtes de Victor Legris, libraire parisien, sont le fruit d’un quatre mains. Je l’ai voulu parce que l’action se déroule dans la fin de ce XIX ème siècle qui m’est cher. Il fait partie de ces romans qu’on lit plus par attachement aux personnages que pour les enquêtes en elles-mêmes. Je ne suis pas en train de dire que les enquêtes ne sont pas biens. Au contraire, c’est, pour celles que j’ai lues, bien mené et tordu au possible. Mais les auteures consacrent autant leur plumes, si pas plus, à la vie des protagonistes qu’aux enquêtes. Il y a Victor le beau brun (en dépit de son nom) son associé le mystérieux japonais (un japonais libraire à Paris en 1889, c’est passablement excentrique) et leur commis passionné de faits divers qui envisage d’écrire un roman policier…
C’est une lecture légère et dépaysante, ça détend et c’est plutôt bien fait. Mais j’avoue que j’ai un léger souci: durant toute la lecture, j’ai toujours été conscient que je lisais une histoire se déroulant au XIXème siècle mais écrite au XXIème. La reconstitution n’est pas mal, mais c’est une question de rythme. C’est rapide, dans l’action, dans les dialogues, et je n’y retrouve en rien le rythme du XIXème, ce n’est clairement pas un pastiche. Pour beaucoup de gens, ce sera un avantage, mais je regrette de ne pas retrouver, de ne pas me trouver plongé, dans ce siècle qui m’a vu naître.
Cela-dit, je râle, je grince, mais j’ai bien aimé cette compilation. Et si la suite sort sous forme compilée, je me laisserai certainement tenter. Les histoires sont un peu tirées par les cheveux, mais ça fait partie du plaisir. On est distrait, on s’amuse, et il ne faut pas toujours demander plus à un livre.
Les premières enquêtes de Victor Legris, Claude Izner, 10/18, 2017.
J'ai eu exactement le même problème : la langue. Vocabulaire, syntaxe ... Tout sonnait trop contemporain, je n'arrivais pas à imaginer les personnages autrement que dans le Paris que je connais (et si j'achète un roman qui se déroule à la Belle Epoque, c'est bien pour y être transportée le temps de quelques heures). Pour le coup je n'ai pas réussi à passer au-dessus, j'ai abandonné après la première tentative.
RépondreSupprimerMoi, j'avoue que pour des vacances, ça pourra le faire, mais j'ai quand même d'autre priorité de lecture. Dingue comme la langue fait qu'on voit les personnages en jeans et converse plutôt qu'en corset!
SupprimerN'est-ce pas ? On oublie un peu vite que tout le monde n'est pas fait pour être écrivain, et qu'une bonne intrigue est loin de suffire !
SupprimerOn a dit qu'on ne disait pas du mal de Maxime Chattam!
Supprimer;-)